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Sadio Lamine Sow, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères: « Il est impératif de déloger les forces du mal»
Publié le mardi 10 juillet 2012   |  Le challenger


Sadio
© Autre presse par dr
Sadio Lamine Sow, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali


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Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale était à Alger la semaine dernière. A la fin de sa mission, Sadio Lamine Sow a accordé à notre confrère algérien El Watan Week-end une interview dans laquelle il trouve les mots justes et sincères pour exprimer la position de Bamako sur la crise au nord de notre pays.

La situation au nord du Mali semble échapper à tout contrôle. Que comptez-vous faire concrètement, au-delà des négociations et médiations ?

Le Mali va se battre. Le Mali fera la guerre s’il le faut. Une intervention militaire est une option sérieuse. Mais nous ne rejetons pas le dialogue.

C’est-à-dire ?

Si nous pouvons régler la situation par le dialogue, nous le ferons.

Pourtant, les actions entreprises ne semblent pas fructueuses…

La Cédéao, à laquelle nous appartenons, a, dans ses résolutions, désigné un médiateur, qui est le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré. Ce dernier a pris l’initiative d’écouter quelques responsables de la rébellion du MNLA ainsi qu’Ançar Eddine qui étaient à Ouagadougou. M. Compaoré nous a donc fait part du contenu de ces discussions ; nous allons soumettre au médiateur nos propres solutions et idées, et nous verrons après ce qu’il en adviendra. Le gouvernement malien n’est pas inerte, nous sommes dans un contexte particulier, nous sommes en guerre, le gouvernement ne peut pas mettre sur la place publique certaines actions qu’il mène. Notre préoccupation principale est vraiment de soulager la détresse de nos citoyens. Ceci est notre objectif.

Qu’en est-il des discussions avec le gouvernement algérien ?

Je ne parlerai pas de discussions, mais d’entretiens habituels. Nous sommes partenaires depuis toujours. L’Algérie est un pays du champ et voisin du Mali, donc concernée par les problèmes au nord du Mali. Nous discutons beaucoup avec les autorités algériennes sur les moyens d’intensifier notre coopération, de mettre fin au narcotrafic et au terrorisme.

L’Algérie «pays partenaire» semble indécise sur le dossier malien. Il est connu de tous qu’il y a eu une régression dans les relations algero -maliennes…

Je ne partage pas cette opinion. En moins de quinze jours, le Premier ministre du Mali a été reçu en Algérie, et moi-même je viens de rencontrer mon homologue algérien. Les délégations algérienne et malienne se déplacent souvent dans les deux pays. Tout n’est pas médiatisé.

Les ministres du nouveau gouvernement malien se déplacent activement dans les pays voisins. Cette action volontariste serait-elle un signe de résolution ?

Notre gouvernement n’a que deux mois. Nous héritons d’une situation pénible, nous n’avons pas d’autre choix que de régler le plus rapidement possible le drame qui se joue dans le nord de notre pays. Ces voisins n’ont pas besoin de motivation, ils font partie de la Cédéao, à l’exception de l’Algérie et de la Mauritanie. Une organisation commune, qui s’est réunie six fois déjà sur le Mali… Nous sommes dans notre rôle et ces pays n’ont pas à être démarchés, ils sont en phase avec notre gouvernement afin de résoudre avec nous ce problème.

Aujourd’hui au nord du Mali, des groupuscules extrémistes se structurent. Iriez-vous vers une action militaire sur le terrain ?

Occupée par les forces du mal, cette région de mon pays est gangrenée, il est impératif de les en déloger, c’est notre seule préoccupation. Inch’ Allah, le drame malien sera bientôt derrière nous.

Le Mali sera-t-il présent lors de la prochaine rencontre organisée par l’Union africaine, sachant que l’ordre constitutionnel est rétabli ?

Je souhaite être personnellement présent au sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, même si mon pays est actuellement suspendu de l’organisation.

Faten Hayed, El Watan Week-end du 6 juillet

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