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Mini-Sommet à Ouaga sur le Mali: Le Gouvernement de Transition sur une chaise éjectable ?
Publié le mardi 10 juillet 2012   |  Le challenger


Activités
© Getty Images par DR
Activités gouvernementales: Premier conseil des ministres pour le nouveau gouvernement Malien
Bamako, 09 mai 2012, Au Palais présidentiel de Koulouba, le premier ministre par intérim Cheick Modibo Diarra et le président par intérim Dioncounda Traoré posent avec les ministres après le premier conseil des ministres


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La deuxième réunion du Groupe de contact pour le Mali s’est tenue ce 7 juillet à Ouagadougou sur convocation du Médiateur de la CEDEAO, le président Burkinabé, Blaise Compaoré. Principale information, la formation d’un gouvernement d’union nationale d’ici le 31 juillet, faute de quoi, la Cédéao ne reconnaîtra plus le gouvernement du Mali et le pays sera suspendu de toutes les organisations sous -régionales. Les jours du gouvernement CMD sont-ils comptés ?

Outre le gouvernement représenté par Mme Traoré Rokiatou Guikiné, ministre de l’Intégration africaine et des Maliens de l’extérieur, la réunion a enregistré la présence de la plupart des forces vives de la nation (partis politiques et société civile malienne) à l’exception notable de quelques partis politiques et organisations de la société civile pro putschistes tels la Copam et ses alliés, le groupe IBK 2012 etc.

Après l’embargo sur le Mali, au lendemain du coup d’Etat du 22 mars dernier et les menaces de sanctions ciblées contre des personnalités qui entraveraient le bon déroulement de la transition, les membres de la CEDEAO viennent de brandir la menace de suspension de toutes les organisations sous- régionales contre le Mali, s’il ne se conformait pas à ses décisions.

Dans le communiqué final à l’issue de cette rencontre de Ouagadougou, les Chefs d’Etat affirment « A partir du 31 juillet, si le gouvernement d’union nationale n’est pas mis en place conformément aux décisions prises samedi par le groupe de contact sur le Mali, la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) ne reconnaîtra plus le gouvernement du Mali et le pays sera suspendu de toutes les organisations sous-régionales».

Une menace à peine voilée des chefs d’Etats- membres de la CEDEAO qui vise à former un gouvernement inclusif, légitime et libre de prendre des décisions fermes face aux problèmes actuels comme suggéré au Sommet de Yamoussokoro. Pour la Cédéao, un gouvernement plus large que l’actuel cabinet de transition du Premier ministre Cheick Modibo Diarra est indispensable pour enfin affronter la crise dans le nord du pays, tenu depuis plus de trois mois par des groupes armés touareg et islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique. Toutefois, le maintien du Dr Cheick Modibo Diarra ou pas au poste de chef du gouvernement relève exclusivement, selon le médiateur, Blaise Compaoré, d’un choix purement malien. « C’est aux maliens de décider de cela » a-t-il dit.

Ainsi, après avoir réaffirmé leur soutien au Mali dans la résolution de la crise sociopolitique et institutionnelle, les six Chefs d’Etats présents à cette rencontre (Thomas Boni YAYI, Président de la République du Bénin, Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso, Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, Mahamadou ISSOUFOU, Président de la République du Niger, Goodluck Ebélé JONATHAN, Président de la République Fédérale du Nigeria, Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République du Togolaise), ont proposé des pistes de solutions et exhorté le Mali au respect d’un certain nombre d’engagements.

Ils ont encouragé le Gouvernement malien à mettre en place une structure nationale chargée d’engager avec les mouvements armés du nord du Mali des pourparlers de paix sous les auspices du Médiateur de la CEDEAO, afin de rechercher, par le dialogue, des solutions politiques négociées à la crise. Ils ont exhorté la CEDEAO à apporter un soutien pour le renforcement des capacités de l’Armée malienne afin de lui permettre de s’acquitter de sa mission régalienne de défense du territoire national et de protection des institutions, des personnes et des biens. Les chefs d’Etat ont invité le Gouvernement malien à établir une coopération dynamique et soutenue avec la CEDEAO, l’Union africaine et l’Organisation des Nations Unies en vue d’une gestion efficace de la crise au nord du Mali.

A cet égard ils exhortent le Président de la République par intérim à adresser sans délai une requête à la CEDEAO et aux Nations Unies en vue du déploiement d’une force de la CEDEAO pour soutenir l’Armée malienne dans sa mission régalienne de défense du territoire national . Le Gouvernement est encouragé à prendre les dispositions utiles pour renforcer sa coopération avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers du Mali, afin de préserver le tissu économique du pays et de répondre aux besoins fondamentaux des populations maliennes sans exclusive.

Le Gouvernement du Mali est vivement exhorté à adopter, avant la fin du mois de juillet 2012, une feuille de route de sortie de crise, en concertation avec le Médiateur de la CEDEAO. Toutes les parties prenantes à la crise malienne sont appelées pour un arrêt complet des hostilités avant le début du mois de Ramadan.

Aux mouvements armés occupant le Nord du Mali, il a été lancé un appel pour mettre fin immédiatement à la destruction des monuments historiques de Tombouctou. Le Groupe de contact invite la communauté internationale à créer un fonds spécial destiné à la restauration et à la préservation de ces monuments qui sont classés dans le patrimoine mondial des biens culturels. Il est demandé aussi la libération immédiate de toutes les personnes arbitrairement détenues et invite en outre, la Cour pénale internationale (CPI) à procéder aux investigations nécessaires à l’identification des auteurs de crimes de guerre et à engager les poursuites nécessaires à leur encontre. Par ailleurs, il a été rappelé que tous ceux qui s’opposeront au bon déroulement de la transition et aux décisions de la CEDEAO s’exposeront à des sanctions individuelles ou collectives.

Par Daouda T. Konaté

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