Adopté à New York le 2 avril dernier, lors de l’Assemblée générale du Conseil de sécurité des Nations unies, le Traité sur le commerce des armes légères et de petits calibres n’est toujours pas ratifié par les états signataires, précisément le nôtre. L’Amnesty international Mali a décidé de sonner l’alerte.
Devant un parterre de journalistes hier jeudi, les responsables d’Amnesty international Mali ont exprimé leur colère face au retard accusé par des états membre de l’Onu quant à la ratification du traité sur le commerce des armes légères et de petits calibres (TCA). En effet, dès l’adoption du traité sur le commerce des armes légères et des petits calibres, les Etats parties devraient prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre œuvre des dispositions et désigner les autorités compétentes afin de disposer d’un régime de contrôle efficace et transparent des armes.
Une fois, ces dispositions entreront en vigueur, les états seront interdits de transférer les armes classiques visées par l’article 2 ou de tout autre bien visé par les articles 3 et 4. 5 mois après l’ouverture à la signature, le processus de ratification n’a pas connu de succès. Aujourd’hui, seul 8 pays membre de l’Onu dont Nigéria en Afrique ont ratifié le TCA. Cette attitude des pays n’est pas appréciée par l’Amnesty international Mali. Selon le Coordination contrôle arme AI Mali, Abba Touré, au niveau national, l’Etat doit, pour devenir partie du traité, accepter d’y adhérer conformément à ses procédures internes. « Après le suivi des procédures nationales et la décision d’être partie du traité, l’Etat doit élaborer un instrument de ratification, d’acceptation sur tous les principes de l’accord », a expliqué le Coordinateur. Avant d’attirer l’attention sur le fait que la circulation des armes légères est la principale cause des conflits ethniques. « Des armes font 500 000 victimes par ans et 1000 par jour. Selon les statistiques des organisations de défenses des droits de l’Homme, 800 millions d’armes sont disponible entre les mains des paisibles civils. Le Mali ne peut pas épargner à cette situation. Malgré l’adoption d’une loi par l’Assemblée nationale, les armes sont toujours monnaie courantes », a annoncé M. Touré.
Pour une solution durable à ce problème, le Coordinateur contrôle arme d’Amnesty Mali, Abba Touré, a invité le gouvernement d’instituer les normes communes les plus possibles aux fins de règlementer ou d’améliorer la règlementation du commerce international des armes légères et de petits calibres.