Arrêté dans le cadre de l’opération Saniya engagée contre les mutins à Kati le lendemain de la mutinerie du 30 septembre dernier, le capitaine Amadou Konaré exigerait sa mise en liberté après près deux mois de détention. Il motive sa demande par le fait qu’aucune charge n’a été retenue contre lui et surtout que le principal responsable de la junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo, se la coule douce en dépit d’un mandat d’amener émis contre lui.
La mutinerie du 30 septembre a été fatale aux ténors de l’ex-junte dont certains sont actuellement aux arrêts. Parmi eux, le capitaine Amadou Konaré qui fut l’un des principaux meneurs de la minuterie qui a conduit au renversement du pouvoir de Amadou Toumani Touré, le 22 mars 2012. Après près deux mois de détention, celui-ci, qui s’était rendu aux gendarmes, exige aujourd’hui sa mise en liberté.
Il justifie cette requête par le fait qu’aucune charge n’a été jusqu’ici retenue contre lui à l’issue de son audition le 8 octobre, et surtout que le principal responsable de la junte, le capitaine Amadou Haya Sanogo, se la coule douce en dépit d’un mandat d’amener émis contre lui et les charges de ses anciens camarades. Le capitaine Konaré saisira aujourd’hui même l’officier chargé des investigations.
Et les proches d’autres militaires arrêtés veulent faire la même demande. Ce qui constitue une nouvelle pression sur le gouvernement déjà confronté au refus du capitaine de comparaitre devant le juge d’instruction, Yaya Karembé, dans le cadre des disparités forcées survenues le 30 avril 2012 lors des affrontements entre bérets rouges et bérets verts.
La mutinerie du 30 septembre serait partie de la colère des hommes de rang contre le capitaine Sanogo qui aurait offert une voiture 4×4 toute neuve et beaucoup d’argent au chanteur –musicien, natif de Kati, Sékouba Traoré dit Sékoubani.