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Mali: un militaire français ciblé et blessé par un tireur à bamako
Publié le vendredi 22 novembre 2013  |  AFP


© AFP par JS
Au Mali, les soldats français ratissent la vallée du Mujao.
Lundi 08 avril 2013. Mali,Gao. Des soldats français du 92 regiements saisissent des équipements militaires ayant appartenus probablement au force du Mujao pendant une opération militaire à 105 kilometres au nord de Gao.


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BAMAKO, Un militaire français a été pris pour cible et légèrement blessé vendredi à Bamako par un tireur embusqué, le premier incident de ce genre depuis le début en janvier de l’intervention de la France au Mali en début d’année.

Le gendarme, coopérant militaire travaillant au profit de l’armée malienne, a raconté à l’AFP qu’il sortait de son domicile situé dans un complexe où vivent les coopérants militaires français à Bamako, lorsque l’homme lui a tiré dessus. Le tireur a ensuite été arrêté.

"Je sortais de ma maison en voiture quand cet homme a tiré sur moi, j’ai été légèrement blessé à la tête et à l’épaule", a-t-il dit.

Les conditions dans lesquelles le tireur a été immédiatement interpellé après les faits divergent.

A Paris, le service de presse de la gendarmerie nationale a expliqué que le gendarme est parvenu avec son chauffeur "à interpeller le tireur qu’il remet à la gendarmerie malienne".

Une source policière étrangère à Bamako a, elle, affirmé que le tireur embusqué avait été "arrêté par les forces de sécurité du Mali".

Selon la police de Bamako, "l’homme a été arrêté par les voisins du coopérant et remis à la police". Il a été interrogé par les policiers et, "même s’il parle beaucoup de Dieu, on ne peut pas tout de suite conclure qu’il s’agit d’un attentat jihadiste", a indiqué l’un d’eux. "Mais ce qui est clair, c’est que c’est le coopérant français qui était visé".

Une autre source policière malienne a parlé d’un "déséquilibré" qui reprochait au gendarme d’avoir installé chez lui des antennes paraboliques "qui donnent des mots de tête".

"Pour le moment, nous avons trois pistes", a déclaré à l’AFP une source proche du ministère malien de la Sécurité: "l’homme qui a tiré pourrait ne pas être en possession de toutes ses facultés, il pourrait s’agir d’une initiative (individuelle) d’un extrémiste ou d’un attentat ciblé à caractère terroriste".

Un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a affirmé qu’il était "trop tôt pour déterminer les circonstances de l’attaque et les motivations de l’acte".

"Arme artisanale et pile de livres religieux"

Une perquisition a été effectuée au domicile du tireur par les forces spéciales maliennes où "une arme artisanale et une pile de livres religieux" sur l’islam ont été retrouvées, selon la police de Bamako.

Les forces de l’ordre maliennes ont immédiatement renforcé la sécurité autour de la cité des coopérants militaires français à Bamako où se sont déroulés les faits.

C’est la première fois qu’un militaire français est pris pour cible par un homme armé dans la capitale malienne depuis le début de l’intervention de la France au Mali en janvier.

En 2011, un Tunisien affirmant appartenir à Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi) avait lancé un engin explosif en direction de l’ambassade de France sans faire de victimes. D’abord emprisonné au Mali, il a depuis extradé vers son pays.

La France intervient au Mali depuis près d’un an pour traquer les groupes islamistes armés qui avaient occupé le nord de ce pays pendant neuf mois en 2012, y commettant de nombreuse exactions.

Quelque 3.000 soldats français s’y trouvent encore aux côtés de l’armée malienne et de soldats africains membres de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) pour tenter de sécuriser le Nord où des éléments jihadistes continuent de sévir.

Depuis fin septembre, ils ont tué dans des attaques et attentats une dizaine de personnes - civils, soldats maliens et tchadiens - et ont enlevé et tué le 2 novembre à Kidal (extrême nord-est du mali) deux journalistes français de Radio France Internationale.

Le tir sur le gendarme français à Bamako survient à deux jours d’élections législatives censées parachever le retour à la légalité constitutionnelle interrompue le 22 mars 2012 par un coup d’Etat militaire qui avait précipité la chute du nord du Mali au mains de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda.

Cette action dans la capitale renforce les craintes d’attentats jihadistes le jour des élections dimanche dont la sécurité sera assurée par l’armée malienne, les soldats français et ceux de la Minusma.

sd-stb/mrb/jlb


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