La campagne pour les législatives 2013 (1er tour ce dimanche 24 novembre et second s’il y a lieu le 15 décembre) prend fin aujourd’hui vendredi 22 novembre à zéro heure. Tous les états-majors politiques retiennent leur souffle avant le 1er tour du scrutin, ce dimanche 24 novembre. Mais d’ores et déjà, on peut noter que le nombre des électeurs est en légère hausse par rapport à l’élection présidentielle. Ce qui ne sera pas forcément le cas du taux de participation.
D’abord, ces élections permettront de pourvoir aux 147 sièges de députés que compte l’Assemblée nationale du Mali. Les élections se dérouleront dans 49 circonscriptions électorales constituées par les 55 cercles de l’intérieur et les 6 communes du district de Bamako.
Selon les chiffres recueillis au niveau de la Délégation générale aux élections (DGE), le fichier électoral est en légère hausse par rapport à la présidentielle : 6 566 026 électeurs (3 219 731 hommes et 3 346 295 femmes) pour ces législatives contre 6 564 545 électeurs lors de l’élection présidentielle. 159 187 électeurs ont effectué des transferts d’un bureau de vote à un autre. Ce qui amène à 20 268 bureaux de vote pour ces législatives contre 20275 bureaux de vote lors de la présidentielle.
On enregistre 1 169 976 électeurs dans la région de Sikasso, le vivier électoral du pays. Elle est suivie du district de Bamako avec 1 042 355 électeurs. Viennent ensuite les régions de Ségou, Koulikoro, Mopti et Kayes avec respectivement 1 030 666, 954 367, 935 402 et 802 033 électeurs. Les régions de Tombouctou, Gao et Kidal ferment la marche avec respectivement 334 148, 262 120 et 34 959 électeurs.
A noter que 669 électeurs réfugiés sont rentrés, se sont fait enregistrer et pourront voter. 812 Maliens de l’extérieur ont sollicité à voter à l’intérieur et ont été enregistrés.
Mais, tout porte à croire que le taux de participation à ce scrutin n’atteindra pas les 47 % (49% au premier tour et 45% au second tour) enregistrés lors de l’élection présidentielle. Les raisons sont multiples.
Elles sont d’abord liées au désintérêt de plus en plus croissant des populations vis-à-vis de la chose politique ajouté aux déceptions au sein de l’électorat qui croyait au changement avec l’élection d’IBK à la tête du pays. Ce changement tardant à s’amorcer, bien d’électeurs peuvent se sentir floués et manquer de courage pour aller aux urnes.
Par ailleurs, les alliances contre nature nouées par les formations politiques pourraient décrédibiliser les acteurs politiques et les candidats aux yeux des électeurs. Ce qui va influer négativement sur leur mobilisation, malgré les efforts multiformes de sensibilisation des électeurs pour qu’ils aillent accomplir leur devoir civique
Il faut rappeler que ce sont 85 partis ou groupements de partis et 31 groupements d’indépendants qui sont en lice pour ce scrutin. Ce sont au total 1141 candidats dont 156 femmes qui vont à la conquête des 147 sièges de l’Hémicycle.
Bruno D SEGBEDJI