L’option militaire est vraisemblablement le seul recours pour libérer les 6ème, 7ème et 8ème régions occupées par des islamistes et autres terroristes armés.
Pour cela, le Mali a, non seulement besoin du concours de la Communauté internationale, mais aussi et surtout, de disposer d’une Armée nationale unie et réconciliée avec elle-même.
Le Mali a toujours compté parmi les pays de la sous-région ayant une armée efficace et patriote. Et, partout où, sous l’égide de la CEDEAO, de l’UA ou de L’ONU, nos militaires ont été appelés pour le maintien de la paix et de la sécurité, ils ont été présents et auront accompli dignement leur mission.
C’est pourquoi, cette Armée nationale constitue la fierté du Mali et des Maliens.
Mais, la surprise aura été foudroyante pour les Maliens de constater, suite aux récents événements du nord, que cette Armée là en fait, ne dispose guère d’armements adéquats pouvant lui permettre de défendre notre Patrie. Ce qui a eu comme conséquence, l’occupation, (avec une facilité déconcertante) de toutes les régions du nord par des bandes armées.
Du coup, le moral de nos troupes s’est effondré et arriva alors ce auquel aucun Malien ne pouvait croire : un coup d’Etat militaire.
Cet événement a été suivi d’affrontements entre les militaires maliens eux mêmes, et s’est soldé par des morts, des blessés et des arrestations.
Pire, l’armée malienne connaît depuis, une division sans précédent.
Et pour cause. Des officiers supérieurs, des sous-officiers et hommes de rang des plus compétents sont de nos jours emprisonnés, torturés et humiliés.
Pendant ce temps, la situation s’empire dans les régions du nord ainsi que dans tout le reste du pays.
Les 6ème, 7ème et 8ème régions demeurent coupées du reste du monde et leurs populations prises en otage par des hommes n’ayant de respect ni pour les vivants, ni pour les morts.
Aujourd’hui, la seule voie pour sortir ces populations de l’enfer, n’est autre (hélas) qu’une intervention militaire d’envergure que le Mali seul ne peut mener.
Devant cette évidence, la CEDEAO, l’UA et certains pays amis s’attellent à avoir le feu vert du Conseil de Sécurité des Nations Unies afin de déloger les envahisseurs du territoire malien.
Cependant, la victoire ne peut être certaine que lorsque les troupes des pays amis trouveraient sur place dans notre pays une Armée nationale réconciliée avec elle-même, unie, solide et solidaire.
Ce qui n’est pas le cas (malheureusement) actuellement, car des hauts gradés et des hommes de rang de l’Armée nationale croupissent dans des prisons, lorsqu’ils ne sont pas éparpillés dans la nature, de peur d’être victimes de vengeance ou de règlements de comptes.
La situation au Mali est grave. Très grave.
C’est pourquoi, l’Armée malienne ne peut se donner le luxe d’une division, même si, elle ne concernait cette division, qu’une partie minoritaire.
Le Mali a aujourd’hui besoin de Tous ses militaires sans exclusive, de tous ses fils unis pour défendre la Patrie.
Il faut donc libérer sans autre forme de procès, tous les militaires arrêtés du 22 mars 2012 à ce jour et appeler les déserteurs à regagner leur unité respective.
Il n’y a plus de place pour les règlements de compte ou la vengeance. L’heure est grave et les intérêts du Mali doivent être mis au-dessus de tout.
Il faut donc effacer les vieilles querelles, les rancœurs et les rancunes et n’avoir qu’un seul But, une seule Foi : la libération du Mali.