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Alassane Ouattara et Blaise Compaoré seraient impliqués dans le contre-coup d’Etat au Mali
Publié le mercredi 2 mai 2012   |  Autre presse


S.E.
© Autre presse
S.E. Alassane Dramane OUATTARA, Président de la République de Côte d`Ivoire et Président en exercice de la Conférence des Chefs d`Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des États l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)


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Le 02 mai 2012 par IVOIREBUSINESS – C’est désormais la rupture entre la CEDEAO présidée par l’ivoirien Alassane Dramane Ouattara et la junte malienne CNRDRE dirigée par le jeune Capitaine Amadou Haya Sanogo.

Le point culminant de cette rupture est la tentative de coup d’Etat menée lundi 30 avril contre la junte par la garde Républicaine proche d’Amadou Toumani Touré et de la Cedeao. En effet, des militaires putschistes et des soldats membres de la CEDEAO ont été capturés mardi par les membres de la junte. Parmi ces derniers, des militaires ivoiriens membres des FRCI, l’armée ivoirienne, selon le capitaine Sanogo.

Ces derniers ont été brandis à la télévision malienne ORTM à l’issue des combats sanglants d’hier qui ont fait 27 morts. Le Com’zone ivoirien aurait même été aperçu à Bamako, selon plusieurs sources. Toutes choses qui montrent l’implication directe du régime d’Abidjan et de celui du Burkina dans la tentative de putsch contre la junte CNRDRE.
Selon une source très crédible, le départ précipité d’Alassane Ouattara en France serait aussi lié à son implication dans le putsch contre le capitaine Sanogo, lequel s’oppose contre toute prolongation de la transition de 40 jours à 1 an. Décision prise unilatéralement par la CEDEAO à Abidjan, sans consulter la junte.

En effet, la conférence des chefs d’Etat tenue à Abidjan jeudi dernier, le 26 avril 2012, a créé un malaise entre Le CNRDRE et la CEDEAO. Affirmant ne pas se reconnaitre dans les termes du communiqué final rendu public, la junte et ses soutiens politiques en rejettent les termes, consacrant ainsi ce qui s’apparente à bien des égards à une rupture dont les péripéties n’ont pas fini de s’écrire.

Le capitaine Amadou Haya Sanogo, Président du CNRDRE, au cours d’un point de presse organisé le 28 avril 2012, à Kati, s’est dit « désagréablement surpris par les décisions de la CEDEAO, à l’issue du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement, tenu le 26 avril 2012 à Abidjan, en Côte d’Ivoire ». Et de rappeler que depuis le 22 mars 2012, le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat, s’est engagé à se mettre au service du peuple malien.
Selon lui, c’est conformément à cet engagement que le Comité n’a posé aucun acte à l’encontre des intérêts du peuple malien.
A preuve l’engament solennel du 1er avril consacrant le retour à l’ordre constitutionnel, la signature de l’accord cadre du 22 mars 2012, l’installation du Président de l’Assemblée nationale dans les fonctions de Président par intérim pour organiser l’élection présidentielle dans un délai qui va de 21 à 40 jours, la prolongation du mandat des députés à l’Assemblée nationale, la nomination d’un Premier ministre et la mise en place d’un gouvernement. « Par tous ces actes, nous avons prouvé notre bonne foi », a-t-il déclaré. Avant d’indiquer, qu’à l’issue du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement du 26 avril 2012, le CNRDRE s’est rendu compte que la CEDEAO a décidé, unilatéralement, de violer les dispositions de l’Accord cadre, en prolongeant l’intérim du Président Dionconda Traoré pour une durée d’un an.

Cette prise de position du chef de junte n’a pas été du goût de la CEDEAO qui aurait décidé de le lui faire payer, pour installer le Président intérimaire Dionconda Traoré, un proche de Blaise Compaoré, pour un an à la tête du Mali, en lieu et place des 40 jours prévus par la Constitution.

Les combats du contre-coup d`Etat contre la junte se sont déroulés aux abords du siège de la télévision publique (ORTM), de l’aéroport et des casernes des deux camps, et ont fait près de 27 morts, selon des sources proches de la junte.
Selon Amadou Sanogo, chef de la Junte, « Bérets rouges de la Garde Républicaine et les soldats étrangers présents, ont tenté de prendre le camp de Kati, la radio, la télévision, et l’aéroport. Mais ils ont été mis en déroute. Plusieurs d’entre eux ont été faits prisonniers, dont des soldats étrangers ».
En effet, ces derniers ont été exhibés à la télévision ORTM. Selon un proche de Sanogo, des militaires ivoiriens des FRCI et Burkinabé figurent parmi les prisonniers, preuve de l’implication de ces deux pays dans la tentative de coup d’Etat avortée.
Dans une déclaration à la nation, le porte-parole de la junte, le lieutenant Mohamed Issa Ouédraogo entouré des membres de cette dernière, a affirmé contrôler tous les points névralgiques de Bamako, à savoir l’ORTM, l’aéroport de Bamako, le camp de Kati, et la caserne de Djokorni, base des insurgés.
Nous y reviendrons.

Patrice Lecomte

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