Les électeurs maliens conviés dans les centres de vote, pour choisir ses 147 députés, jusqu’à 12 heures, le 24 novembre 2013, semblaient bouder les urnes. Du coup le faible taux de participation devient le candidat à battre par tous les acteurs.
Il était prévisible. Depuis l’allure des campagnes des élections législatives, l’on avait commencé à se poser des questions sur le niveau possible du taux de participation, tant ces élections ne semblaient pas emballer les maliens. Aujourd’hui, tous ont la certitude qu’à moins d’un sursaut de dernière minute, le Mali est parti pour enregistrer l’un des taux les plus faibles de son histoire démocratique. Et, même si dans des poches à travers le pays, des duels fratricides pourraient mobiliser des électeurs à hauteur de souhait, cela ne pourrait pas être de nature à relever le taux de participation au niveau national. Selon les informations que nous avons glanées dans des villes à travers le pays, l’enjeu de ces élections sera le taux de participation. En commune I du District de Bamako, que ce soit dans le Groupe scolaire de Doumazana ou que ce soit dans celui de Djélibougou, les électeurs se sont faits désirés. Deux heures, après l’ouverture des 97 bureaux de vote, de ces deux centres qui totalisent 47 295 électeurs, certain bureaux n’avaient pas encore enregistrés une demi-dizaine d’électeurs. Ce n’est qu’après 10 heures passées de quelques minutes, surtout lorsque les fameux SOTRAMA des différents candidats sont entrés en danse pour le transport des électeurs, que l’on à commencer à apercevoir des petits rangs de 3 à 4 personnes, devant certain bureaux de vote. Quand on fait une comparaison avec les deux tours de la présidentielle, nous sommes très loin des comptes.
Ousmane Ben Fana Traoré, Président du parti PCR
« Avec cette élection législative, le Mali affiche sa volonté de sortir de la crise »
Domicilié en Commune I du District de Bamako, notamment à Djélibougou, Ousmane Ben Fana, Président du parti PCR, a accompli son devoir civique au bureau de vote N° 12 du groupe scolaire de Djélibougou. « Aujourd’hui, je suis animé d’un sentiment de satisfaction. Notre pays a traversé une crise qui a failli mettre en cause son existence. Dieu, merci avec cette élection, le Mali affiche sa volonté de vite sortir de la crise », a-t-il déclaré dès sa sortie de la salle de vote. Avant de souhaiter que le peuple malien, à travers se vote, accorde une majorité au Président Ibrahim Boubacar Keita, pour qu’il ait les coudées franches pour diriger le pays.
La présence des opérateurs de la délégation générale aux élections/ Une initiative saluée par plusieurs citoyens
Assisse sur un banc d’écolier, sous un arbre dans la cour du groupe scolaire de Doumanzana, l’opératrice de la DGE, n’a eu pas de repos. Sa table était prise d’assaut par les électeurs qui n’avaient pas encore identifié leur bureau de vote. Apparemment, elle était victime de son succès. Plus elle arrivait à donner satisfaction, plus elle était sollicitée. « Nous sommes très heureux. La présence de cette dame derrière sa machine, nous a rendu un grand service. Grace à son intervention, nous avons facilement retrouvé notre bureau de vote », nous a déclaré une personne âgée. Cette démarche qui a avait déjà fait ses preuves lors du deuxième tour de la présidentielle, a fait le bonheur de nombreux électeurs le 24 novembre 2013.