Notre périple a commencé au centre Ab de Sébénikoro où les opérations de vote ont effectivement débuté à 8 heures, en présence de tous les agents électoraux. A l’entame des travaux, exceptés quelques responsables des partis en lice qui faisaient des va et vient entre les différents bureaux pour s’assurer de la présence de leur délégué, on pouvait compter du bout du doigt les électeurs devant les bureaux de vote. 30 minutes après l’ouverture des bureaux de vote, certains bureaux n’avaient toujours reçu aucun électeur. C’est aux environs de 9 heures finalement que l’atmosphère commence à s’améliorer. Des femmes en partance ou en provenance du marché profitaient pour venir accomplir leur devoir de citoyen. Face à cette morosité, le coordinateur du centre Abdoulaye Bitibaly n’a pas caché sa déception et son inquiétude. A l’en croire, contrairement aux deux tours de l’élection présidentielle où le centre a refusé du monde, les élections législatives présagent le plus bas taux de participation que, de mémoire d’exercice démocratique. Aux centres Second cycle de Sébénikoro et de Kalabanbougou, le constat est également amer. Dans l’un ou l’autre centre de vote, les électeurs ont brillé par leur absence. A 10 heures, les électeurs venaient encore à compte-goutte. Pour Adam Kéita, une électrice visiblement déçue par l’ambiance dans la cour du centre, cette faible affluence des électeurs met suffisamment en exergue la déception des électeurs pour les hommes politiques. Même son de cloche pour le secrétaire général de la mairie de la commune, Aboubacar Sogodogo qui a fait une longue diatribe sur certains acteurs politiques qui, selon lui, ne font que ternir l’image des politiciens en refusant d’honorer leurs promesses de campagne. Si l’affluence était morose dans les différents centres que nous avons visités, force est de reconnaître que certaines tares et insuffisances constatées lors de l’élection présidentielle ont été corrigées lors de ces législatives.
