L’Algérie a fêté le 1er novembre, le 59ème anniversaire de sa Révolution de 1954. Pour commémorer l’événement ici à Bamako, l’ambassadeur d’Algérie, Nourredine Ayadi, a offert, jeudi, une réception à sa résidence à Daoudabougou.
Une dizaine de membres du gouvernement, des présidents d’institutions de la République, les membres du corps diplomatique et les représentants d’organisations internationales ont pris part à la célébration. De nombreux amis de l’Algérie dans notre pays étaient de la fête.
La réception a débuté par l’exécution des hymnes nationaux du Mali et de l’Algérie avant que l’ambassadeur Nourredine Ayadi s’adresse aux invités. C’est un 1er novembre 1954 que le peuple algérien a décidé de prendre en main son destin et de tourner la page la plus sombre de sa longue histoire, celle de 132 ans d’occupation et d’asservissement, a-t-il expliqué. Lors de cette révolution, a-t-il rappelé, près d’un million et demi de fils du pays ont sacrifié leur vie. Ces martyrs sont morts pour des idéaux et des valeurs qui ont façonné la personnalité du peuple algérien et guidé sa marche pour la liberté. Ils méritent assurément que l’on se remémore leur courage, leur abnégation et leur sacrifice.
Parlant de la situation dans notre pays, Nourredine Ayadi a rappelé que depuis près de 18 mois, le consul d’Algérie à Gao, Boualem Saïs, et trois de ses collaborateurs sont en otages (ils ont été enlevés par le Mujao à Gao). « Nous devons avoir une pensée émue pour ces frères et une solidarité indéfectible avec leur famille ». Le diplomate algérien a assuré de l’engagement total de son pays à trouver une issue heureuse à cette affaire.
Mais l’Algérie ne pliera jamais devant le terrorisme. « Elle n’a pas accepté et n’acceptera pas que la qualité, la densité et l’importance de ses relations avec le Mali soient prises en otage ou hypothéquées par le fait que des organisations terroristes aient pu perpétrer cet acte sur le territoire du Mali frère », a assuré Nourredine Ayadi.
Le diplomate a aussi assuré que l’Algérie est profondément engagée dans la recherche de solutions à la crise malienne. Et sa contribution est significative sur tous les plans : diplomatique, politique, humanitaire mais aussi et surtout sécuritaire et militaire.
Notant que les liens d’amitié et de coopération entre les deux pays se portent bien, il a noté que le mois passé, plus de 200 étudiants maliens ont pris le chemin des universités algériennes pour poursuivre leurs cursus universitaires notamment dans les spécialités scientifiques et pédagogiques.
Alger et Bamako entretiennent aussi des relations dans le domaine de la formation sécuritaire et militaire, l’aéronautique, le partage de renseignements.
Pour une sortie définitive de la crise, le diplomate algérien privilégie le dialogue avec les principales forces qui inscrivent leurs propres actions, leurs propres attentes et aspirations dans le respect de la Constitution, de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale de la République du Mali. Nourredine Ayadi a assuré de l’engagement et de disponibilité de son pays à soutenir les principes énoncés par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
« L’Algérie est favorable à la réconciliation nationale qui mettra à l’abri le pays des ingérences contre le terrorisme, le narcotrafic et le crime organisé. L’Algérie a pour principe et tradition d’agir dans le plein respect de la dignité du peuple malien frère et de ses institutions », a encore souligné Nourredine Ayadi, avant de réaffirmer que « l’Algérie et le Mali sont liés par une communauté pérenne de destin ».
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed a transmis les félicitations et les remerciements du peuple malien à l’endroit de l’Algérie pour ses efforts en faveur du rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali, du renforcement de la paix et de la démocratie et de l’instauration d’un climat d’unité nationale.
