Les Sofas de la République ou «gardiens de la République » est une association regroupant de jeunes artistes, d’animateurs de radio et télé, de comédiens, de commerçants et d’étudiants. Ils se disent « prêts à mourir pour la cause du Mali ». C’est pour cette raison qu’ils ont organisé, vendredi dernier, au Carrefour des jeunes, une conférence populaire.
Objectif : faire part de position sur la crise socio- politique qui prévaut au Mali.
La conférence était animée par le président des Sofas du Mali, M. Bathily dit « Ras Bath ».
Dans leur déclaration liminaire lue par M. Bathily, les Sofas refusent la démission du gouvernement exigé par certains partis politiques. Mais ils réclament la démission du ministre de la Sécurité, le Général Tiefing Konaté qui, selon eux, n’a rien fait pour empêcher l’agression du président intérimaire, Pr Dioncounda Traoré par les manifestants le 21 mai dernier. Pour les Sofas, si Dioncounda Traoré a été agressé dans son bureau, c’est parce que le ministre en charge de la Sécurité n’a pas fait son travail. Alors que, poursuivent-ils, il avait été informé de cette marche. Mieux, l’intention des manifestants, qui n’était autre que le départ du Pr Dioncounda Traoré, était connue de tous avant le jour-J. Les Sofas de la République estiment que cette affaire ne doit pas se limiter au stade de simples déclarations de condamnations. Ils exigent que toute la lumière soit faite sur l’agression du Pr Dioncounda Traoré et les auteurs soient arrêtés et jugés.
Pour les Sofas, la démission du gouvernement ou la formation d’un gouvernement d’union nationale est inopportune en cette période cruciale. Cette demande est révélatrice, pour les Sofas, du manque de respect que la classe politique a pour notre pays. Au lendemain de la mise en place du gouvernement, la classe politique dans son ensemble n’a-t-il pas salué sa composition ? Pourquoi cette même classe politique se retourne contre ce gouvernement en réclamant ? S’interrogent les Sofas. A en croire le conférencier, ce sont les ennemis du Mali qui réclament le départ du gouvernement de Cheick Modibo Diarra. Et ce, pour des raisons connues : contrôler l’appareil électoral en vue des prochaines élections, maitriser la justice en vue d’échapper à d’éventuelles poursuites et maintenir l’impunité. Mais aussi et surtout, partager «le Gâteau Mali». Les Sofas estiment qu’« on peut aider sa nation, sans être au gouvernement ». Pour les Sofas, il n’est pas question de laisser les hommes politiques faire. Ils lancent un appel à tous les Maliens, afin qu’ils fassent preuve de retenue, à faire face au seul combat qui vaille : le recouvrement de l’intégrité territoriale.
