« Le moment viendra où les Maliens vont juger. Cultiver l’impunité après avoir promis la fermeté, c’est très grave », dénonce Soumaïla Cissé, concurrent au président Ibrim Boubacar Sidibé au second tour de la présidentielle. Une critique largement partagée par les Maliens.
En effet, c’est avec stupéfaction que les Maliens ont constaté que plusieurs rebelles de premier plan ont non seulement vu leurs mandats d’arrêt levés, mais qu’ils sont candidats à la députation dans la région de Kidal sous les couleurs du RPM, le parti présidentiel.
A Niafunké où il fait campagne « en pataugeant dans l’eau, en dormant dans des pirogues et en mettant des heures pour faire 12 km », le candidat de Niafunké dresse un sombre tableau de la situation : « Je suis obligé de payer des militaires à mes frais pour pouvoir faire campagne en sécurité, et la zone reste complètement sous-administrée. »