Le Conseil national de la jeunesse, crée par le gouvernement de la République du Mali, pour mobiliser les jeunes à s’impliquer dans le développement du pays, serait-il à la croisée des chemins ? A peine, la crise consécutive à la mise en place du bureau issu du congrès de Tombouctou gérée, voilà que pointe une autre crise, avec le coup d’Etat du 22 mars 2012. Dans l’intérêt du Mali et de toute la jeunesse malienne, Abdoulaye Touré, Président de la CNJ, au cours d’une conférence de presse, a invité la jeunesse malienne à la cohésion et au dialogue pour trouver des issues heureuses à toutes les difficultés qui les opposent.
« Nous invitons ceux qui ont pris la responsabilité devant l’histoire pour mettre en place un bureau parallèle du Conseil national de la jeunesse, à venir à la table de discussion pour qu’on trouve ensemble les solutions aux problèmes ». C’est par cette phrase qu’Abdoulaye Touré, Président du Conseil national de la jeunesse du Mali, a terminé la conférence de presse qu’il a animée le 27 juin 2012, au siège de la structure, sous une forte surveillance policière. Abdoulaye Touré a indiqué qu’après le Coup d’Etat militaire du 22 mars 2012, des jeunes maliens ont estimé qu’il fallait faire des actes similaires dans toutes les organisations du pays, notamment au Conseil national de la jeunesse. Il a rappelé que le bureau actuel du CNJ a été mis sur pied conformément à un dispositif réglementaire. « Même l’élargissement du bureau, afin de faire de Gueye l’un des vice-présidents, a été fait conformément aux statuts et règlements », a-t-il révélé.
Avant de dire qu’il est aujourd’hui surpris de voir que le bureau exécutif actuel est contesté par ceux-là mêmes qui ont présidé à sa mise en place lors de la convention nationale de Mopti. Mieux, Abdoulaye Touré a invité les contestataires à travailler à l’apaisement, parce que dans un an, il y aura de nouvelles élections qui seront sanctionnées par son départ, car ne pouvant plus se présenter comme candidat. « Tous ceux qui veulent diriger la CNJ doivent s’organiser pour accéder à la tête de la structure par la voie démocratique. Des élections sont prévues dans un an, évitons d’utiliser la force pour en imposer aux autres. Ce n’est pas démocratique et ce n’est pas responsable », a-t-il déclaré. Il a aussi émis le souhait du bureau qu’il préside de ne pas exposer le conflit devant la justice pour donner beaucoup de place à la négociation. Cependant Abdoulaye Touré a estimé que si la partie adverse ne veut pas entendre raison, la justice malienne sera sollicitée pour les départager sur la base des textes en vigueur au Mali.