En commune III où il y a 18 listes en compétition pour un seul siège, le constat général est que les électeurs se sont peu mobilisés pour le scrutin dans cette commune phare de la capitale. Là, le duel s’annonce serré entre les candidats.
Au niveau du centre de Koulouba village, les 15 bureaux de vote ont ouvert à l’heure. Le matériel électoral était sur place. Des délégués de la Cour constitutionnelle et des observateurs du Réseau Apem aussi. Tout comme les forces de sécurité. «Tout le matériel est là. A 8 heures, j’ai fait le contrôle et aucun membre de mon bureau n’était en retard», a confié Yéhiya Maïga, le président du bureau de vote n°001.
Mahamadou Diallo, le président du centre, ne relève aucune anomalie. Selon lui, tous les bureaux ont ouvert à l’heure et aucun incident n’était à signaler. Mais ici, la faible affluence sautait à l’œil.
Il y avait quelques difficultés comme des électeurs qui croyaient que leurs bureaux de vote n’avaient pas changé par rapport à la Présidentielle. «C’est dans ce bureau que j’ai voté la dernière fois. Mais j’ai parcouru la liste de long en large sans y trouver mon nom», a déclaré Salif Sidibé, un électeur.
A N’Tomikorobougou, la mobilisation à 9 heures n’était pas à hauteur de souhait. Les bureaux n’ont pas enregistré de retard dans l’ouverture, mais le nombre des bureaux est passé de 24 (aux présidentielles) à 22. Cela a eu des répercussions sur la composition de certains bureaux où des électeurs ne retrouvaient plus leurs noms.
Les yeux rivés sur le tableau d’affichage, Mariam Sissoko, finit par laisser exploser sa colère : «C’est pourtant dans ce bureau que toute notre famille a voté la dernière fois. Il est inadmissible que les autres membres de ma famille aient pu voter alors que moi, je ne trouve nulle part mon nom».
En commune III, pas moins de 18 listes sont en compétition. Le candidat indépendant, Abdel Kader Sidibé et la candidate de Synouma, Touré Safiatou Traoré ont voté au centre de Bolibana annexe, dans la matinée.
Quant au candidat de l’Adema, Adama Sangaré, il s’est acquitté de son devoir civique au bureau n°6, à l’école Ahmadou Ly de Badialan I. «Je place ma candidature sous le signe de la consolidation des acquis, notamment la promotion du développement participatif. Parce que cela fait 15 ans que je suis dans le mouvement municipal au niveau de la commune III », a fait savoir Adama Sangaré.
Malgré les bonnes conditions d’organisation, le démarrage des opérations a été parfois émaillé de petites difficultés, mais vite circonscrites par le coordinateur du centre, Mahamadou Traoré. Il s’agissait du retard de certains délégués titulaires qui ont été remplacés par leurs suppléants. Deux présidents de bureaux étaient aussi absents. «Sans président de bureau de vote, il n’y a pas de vote. Nous les avons fait remplacer par les doyens des assesseurs», a précisé le coordinateur du centre.
Un médiateur électoral, le sexagénaire Modibo Keita, était chargé de superviser les opérations de vote. Son travail: simplement intervenir pour mettre un terme aux tensions qui peuvent naître entre les électeurs. «L’idéal, c’est que les gens viennent voter tranquillement, retourner tranquillement à la maison et attendre les résultats…», a-t-il affirmé.