Il n’y a pas de relation fonctionnelle entre le syndicat du CHU Gabriel Touré et son Directeur, Lancéni Konaté. C’est ce qui ressort de la conférence de presse animée par les responsables syndicaux de l’Hôpital ce vendredi 21 novembre 2013.
Après avoir obtenu le départ du Directeur, Abdoulaye Néné Coulibaly, la nomination du Dr Lancéni Konaté à la tête de l’Hôpital Gabriel Touré avait suscité une lueur d’espoir. Mais, il n’a fallu que quelques mois pour que l’espoir du personnel de ladite structure soit brisé. Le syndicat estime qu’avec le nouveau Directeur, rien ne marche plus à l’Hôpital. La structure est confrontée à des problèmes de conditions de travail, de bonne gouvernance et de préservation des acquis sociaux.
Selon le Secrétaire général du syndicat, Dr Loséni Bengaly, dès la première semaine de sa prise de fonction, le Directeur Konaté a affiché sa volonté de vouloir gérer l’Hôpital comme une propriété privée. Il a commencé par attribuer le marché du serveur et du logiciel du service de 70 millions FCFA par le biais de son fils. Comme si cela ne suffisait pas, dit M. Bengaly, il a confié la gestion du serveur à son fils qui n’est pas un agent de Gabriel Touré.
Au plan des conditions de travail, le syndicat estime que le personnel manque du minimum pour mener à bien sa mission. Notamment le manque d’équipement des blocs techniques et l’absence de personnel qualifié pour les services d’urgence et la réanimation. A cela s’ajoute le manque de simple paracétamol et de seringue à la pharmacie. Face à cette situation, le syndicat demande l’équipement des blocs techniques ; le recrutement de personnel qualifié pour les services d’urgence et de réanimation ; l’approvisionnement adéquat de la pharmacie hospitalière en médicaments et produits pharmaceutiques. Le syndicat revendique aussi les blouses, brancards, chariots, gants, boîtes de pansement ainsi que le renouvellement des badges pour l’ensemble des travailleurs afin d’assainir le service. Car n’importe qui entre et fait des opérations malsaines au nom du personnel.
Il demande aussi l’amélioration de l’hygiène et la salubrité dans les salles et la cour ainsi que la formation et le recyclage du personnel à travers l’utilisation adéquate des fonds accordés pour la formation et la recherche.
S’agissant de la gouvernance, les conférenciers affirment que Gabriel Touré est loin d’être un exemple. Pour eux, la situation s’est dégradée avec le nouveau Directeur qui a confié la gestion des caisses de l’Hôpital à son fils. Pire, ajoute-il, ce dernier a occasionné un manque à gagner de 10 millions FCFA à l’Hôpital. Car selon les conférenciers, il a appris aux agents des guichets à manipuler les reçus. Les agents ayant reconnu, les faits sont restés impunis pour la simple raison que le fiston du patron de l’Hôpital y est impliqué. Soulignons que ce cas n’est qu’une infime partie parmi les reproches faits au Directeur.
En ce qui concerne la préservation des acquis sociaux, le personnel de Gabriel Touré réclame le paiement des ristournes, les primes de garde et d’autres indemnités, le sucre pendant le Ramadan, les pagnes lors de certaines cérémonies nationales. Ainsi que l’octroi des fournitures scolaires aux manœuvres et l’envoi d’agents à la Mecque pour le pèlerinage. Même si Dr Loséni Bengaly ne demande pas expressément le départ du Directeur Konaté, il laisse entendre que si son départ est la solution aux problèmes, cela ne serait que salutaire.