Suite aux dénonciations des pratiques malsaines qui minent l’Institut national des arts (INA), la Directrice a été relevée de ses fonctions ainsi que le Directeur national de l’Action culturelle. Mais le mal persistait car le cerveau de la «mafia», Oumar dit Barou Coulibaly, occupait toujours son poste de Directeur des études.
INALa magouille autour du concours d’entrée à l’INA et les heures supplémentaires demeurent d’actualité dans cette école qui est l’une des vitrines de la culture malienne
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Dans une de nos précédentes parutions de février 2013, nous annoncions que «Depuis un certains temps, la corruption et la magouille sont devenues monnaie courante dans notre pays. Et l’Institut national des arts n’a pas échappé à cette triste réalité. La gestion de cette structure est décriée. Selon nos sources, pour passer au concours d’entrée à l’INA, nombreux sont les candidats qui paient 75.000 à 100.000 FCFA au Directeur des études.
Les examens de fin d’année et le passage en classe supérieure se monnaient aussi à l’INA. Souvent, les notes attribuées aux élèves par les professeurs sont falsifiées». Aujourd’hui, malgré le départ du Directeur national de l’Action culturelle et de la Directrice de l’INA, cette pratique reste d’actualité dans cet établissement secondaire. Car, selon nos sources, l’artiste de ce phénomène, Oumar Coulibaly, parce que c’est de lui qu’il s’agit, est resté à son poste de Directeur des études. Mais cette fois- ci, le business a connu une légère réduction. Le tarif d’accès à l’INA passe maintenant de 50.000 FCFA à des biens en nature.
L’habitude étant une seconde nature, selon certains témoignages, au dernier concours d’entrée à l’INA, Barou s’est livré à son jeu favori. Il s’agit de soutirer de l’argent aux candidats qui veulent passer au concours sans fournir le moindre effort. Aux dires de nos sources, notre «cher» Directeur des études a revu son service à la baisse. Il aurait pris avec certains candidats 50.000 FCFA, et 15.000F plus un seau de pâte d’arachide avec d’autres. Indignées, certaines sources proches du dossier estiment que le nouveau Directeur n’a jusqu’à présent pas le plein pouvoir pour asseoir son autorité. Un témoin d’enfoncer le clou : «Tant que Barou est là, le changement voulu par les autorités, notamment la volonté du nouveau Directeur à assainir le secteur ne verra pas le jour. Il faut que le nouveau Directeur soit débarrassé de ce virus».
S’agissant des heures supplémentaires, confient des sources bien introduites, Barou est prêt à tout pour assouvir sa soif d’argent. A en croire les mêmes sources, l’INA a enregistré le plus grand nombre de vacataires qu’il n’en a jamais connu dans son existence. Sans qu’il y ait un réel besoin, le Directeur des études recrute de façon anarchique les vacataires, souvent les tout venant. Car en principe, les fonctionnaires titulaires doivent atteindre leur quota horaire de 18 à 16 heures par semaine selon les cas, avant de parler d’heure supplémentaire ou de faire appel à des vacataires. Mais, à l’INA «de Barou», c’est le contraire qui se produit. Nombreux sont les fonctionnaires titulaires qui n’ont que 6 à 8 heures de cours hebdomadaires. Au même moment, la direction des études recrute des vacataires dont la plus part brillent par leur absence. Il nous revient de sources concordantes que le Directeur Coulibaly mentionne plusieurs noms fictifs sur les états financiers avec des matières fictives.
Faut-il le rappeler, le même Barou a séjourné à la Brigade d’investigation judiciaire dans l’affaire dite « disparition d’ordinateurs à l’INA». Malgré son implication dans tous les sales dossiers de l’INA, Barou continue d’agir dans l’impunité la plus totale, au grand malheur des usagers de l’école, ceux de l’INA notamment.
Oumar KONATE