Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Prétoire N° 275 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Scrutin du dimanche 24 novembre 2013 : Les raisons d’un boycott
Publié le lundi 25 novembre 2013  |  Le Prétoire


© aBamako.com par S.A
Législative 2013: Le président Ibrahim Boubacar Keita accomplit son devoir de vote
Dimanche 24 novembre 2013.le président malien Ibrahim Boubacar Keita se rend à son bureau de vote pour accomplir son devoir civique


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Trois mois après la grande mobilisation du peuple malien pour élire le Président de la République, les électeurs ont décidé de bouder les urnes pour l’élection des députés. L’affluence était relativement faible dans les bureaux de vote de Bamako, dimanche 24 novembre 2013. Cette ambiance morose des électeurs, qui reflète les réalités de la campagne législative, provoque déjà un sentiment d’inquiétude pour les futures municipales.
Après avoir constaté la morosité de la campagne pour les législatives, l’on comprend aisément les raisons de la faible affluence des électeurs devant les bureaux de vote. Il convient de souligner que la campagne législative n’a pas connu d’engouement et de ferveur. Comme résultat, les électeurs ont décidé de bouder les urnes pour l’élection des députés. L’indifférence de la population n’est plus à démontrer. En tout cas, plusieurs témoignages expliquent cette froideur des électeurs.

Entre déception et inquiétude
Face aux comportements des hommes politiques, on peut craindre une nouvelle montée de l’abstention des électeurs. Pourquoi cette législative a été boudée par beaucoup d’électeurs? Un sentiment d’impuissance et d’incompétence des députés, explique Adama Traoré, gérant de station service. «En vérité, en quoi ces élections peuvent nous être utiles ? Puisque tous ceux que nous avions élus dans le passé ont fini par tourner le dos à nos préoccupations. En tout cas, ça sera les mêmes scénarios et les mêmes comportements. Les hommes politiques maliens resteront à jamais déconnectés de la vie quotidienne de la population», déplore-t-il.

A noter que l’abstention ne se résume pas seulement à une perte d’appétit politique. Car, il y a aussi une abstention militante.

Pendant la période de campagne, les candidats engagés dans la course ont avancé plusieurs types d’arguments pour être convaincants, mais le jour du scrutin, le désintéressement des militants à travers presque tout le territoire national laissait à désirer.

Au centre de Sogoninko groupe I, le candidat de la liste Fare/Yèlèma, Seydou Amadou Touré, après avoir constaté les réalités du centre, déplore l’affluence qui, selon lui, n’est pas au rendez-vous. Et d’ajouter que «c’est un problème de sensibilisation et d’éducation des populations. En réalité, le problème se pose au niveau des partis politiques qui n’ont pas joué pleinement leur rôle par rapport à la sensibilisation de leur militant afin de les préparer pour le vote. Le gouvernement fait des efforts en allouant des allocations aux partis politiques dans le but de former et d’éduquer les militants et sympathisants». Les voies qui mènent à l’abstention sont multiples.
Pour Sidiki Goïta, mécanicien-conducteur de bulldozer, certains actes posés par le Président de la République IBK témoignent son abstention. «Je ne vote plus. Car on pensait qu’avec l’arrivée d’IBK, le problème allait être résolu. Le Mnla est toujours armé à Kidal».


En outre, une enseignante que nous avons rencontrée au centre de vote de l’école du Progrès en commune VI, partage, sous le sceau de l’anonymat, le même avis que Sidiki Goïta. Selon elle, le manque d’engouement s’explique d’une part par le fait que les électeurs dénoncent les alliances contre-nature entre les formations politiques dans les différentes circonscriptions électorales. Ces alliances, selon elle, sont la continuité du système politique dénoncé et va à l’encontre du changement souhaité par le peuple. Aussi, elle rajoute que «le peuple malien, qui inspirait à un changement, a été déçu des premières décisions du Président de la République. Ces décisions portent essentiellement sur la libération des criminelles du Mnla et autres terroristes. Mieux, le Président de la République va jusqu’à dire qu’il est prêt à libérer d’autres si c’est le prix à payer pour que les Maliens puissent avoir la paix».
Du côté des pouvoirs publics, la promesse de mobiliser «tous les moyens nécessaires» pour en assurer la réussite a été au rendez-vous. Pourtant, le jour des élections, on ne se bouscule pas devant les bureaux de vote.
Le ministre de l’Administration territoriale, Moussa Sinko Coulibaly, après avoir rempli son devoir de citoyen à Sogoninko groupe 2, bureau 4, reste optimiste pour la circonstance. Toutefois, il précise que le manque d’affluence est un peu général.Et d’ajouter: «La situation peut changer. Nous espérons que avant la fin de la journée, nous auront un bon taux de participation».

Ibrahim M.GUEYE

 Commentaires