Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut rien entendre. Ceci est d’autant vrai qu’il n’y a point de lendemains pour tout être peinant à se soumettre à cette loi que la nature nous impose : la faculté de naître, de croître et de mourir. Amadou haya SANOGO aurait du s’en convaincre à moins de prétendre à une croissance éternelle.
Le Capitaine Amadou Haya Sanogo
Le Capitaine Amadou Haya Sanogo
Le clairon dans la vie d’un militaire est fortement symbolique quand chaque temps, chaque aire qu’il entonne est un message qu’il transmet. Il en est ainsi du son entendu depuis ce 30 septembre à Kati. Ceci n’était pas le glas d’un empereur qui a atteint son apogée, mais la cadence qu’un Mansa entend imprimer à la mise en route d’un nouveau mali dont il devrait se sentir seul à bord. Aussi est-il vrai que l’histoire si controversée de ce pays ne s’arrête pas là, surtout pour celui qui s’est affiché partisan de règlement de compte ; dans le style à situer les responsabilités.
Cet échafaud sur lequel Sanogo avait été applaudi quant-il en demandait tant après ATT, notamment la gestion du dossier Aguel’hoc où plusieurs des siens ont perdu la vie dans des conditions des plus inhumaines, prépare l’opinion à lui rendre la pareille. Du coup, il parait bienséant de demander à celui qui a régné sans partage pendant au moins dix huit, en tout cas depuis temps non prescrit, qu’en est-il de la tuerie sauvage de bérets rouges à une époque où des propos outrageant à l’endroit de ce corps ont échappé de la forteresse de Kati. Qu’en est-il de l’exécution sommaire sur des amis subitement retrouvés sous les couleurs d’ennemis au point de mériter être envoyés ad pâtre ?
Appelé à éclairer la religion d’une cour par rapport à autant d’interrogations, n’est forcement pas le chemin des geôles ; loin s’en faut. Juste que par rapport à celui qui n’a rien à se reprocher, de mériter son sommeil tranquille.
Ainsi le général SANOGO était attendu chez le juge ce lundi 18 novembre 2013, après un mandat d’amener décerné contre lui. En dépit des formalités d’usage, le célébrissime éprouva du mal à se soumettre à une simple formalité judiciaire. Le prétexte non moins ironique de malaise serait passé par là.
Les compatriotes désabusés eurent du mal à se contenter d’une sortie peu honorable où, par voie de presse le juge à l’origine du mandat serait confiné dans une toge vengeresse. Le pauvre à l’image de seize autres de ses confrères brillerait au fronton de ceux ayant fait allégeance au CNDRE dès les premières heures du coup porté au mandat de SANOGO. Ce détail aurait pu enlever au magistrat toute prétention à assigner celui-ci devant les tribunaux SANOGO si dans les faits, tous les leaders politiques, administratifs, religieux et même acteurs de la société civile, homme de presse y compris , n’avaient manifesté le besoin d’être dans les bonnes grâces du puissant capitaine de l’époque. De là à passer sous le coup d’opportuniste réclamant pour service rendu des prébendes frise le rire du ridicule pour qui connaît ce monsieur exigeant du droit et rigoureux sur les principes. C’est du moins ce que retient de lui une dame qui a tenu à nous livrer ses sentiments. Rokiatou TRAORE, c’est son nom, est la sœur cadette de Yacouba TRAORE, celui là même désigné dans une certaine presse comme ayant fait l’objet de trophée de chasse brandi par le juge KAREMBE pour être récompensé soit par une 4X4, soit par une dizaine de millions, soit les deux à la fois. Faux! s’insurge la dame, avant d’ajouter que si son frère est encore en vie ou bien portant, c’est bien parce que Yaya l’a sauvé. A l’en croire, Yacou activement recherché avait trouvé refuge à BOUGOUNI d’où, il est originaire. Yaya, son frère du quartier, juge de ladite localité au moment des faits, conseilla à son frère, de reconsidérer sa position, car une fuite ne le conduira nulle part. Repus de courage, il se détermine à suivre Yaya.
C’est ainsi que sur sa demande et sous la protection de Yaya, il est arrivé à Bamako, non sans anicroches, notamment à l’entrée de Bamako Senou où ils se font apostropher par un contingent à bord de trois douze sept (camion militaire) où Yaya a du mettre son statut en jeu pour déjouer l’embuscade. Il en sera ainsi au niveau de l’institut culturel français où des militaires ont juré de faire la peau à Yacou n’eut été la prise de position radicale de yaya. Karembé, encore lui, parvint néanmoins à atteindre Kati avec son compagnon et y retrouve des éléments auxquels, il va confier la protection de celui qu’il a toujours appelé dans le quartier son grand frère. Ses propos seront relayés par Konaré N°2 à l’époque qui dut instruire qu’il ne devrait être nullement inquiété.
Sanogo s’étant rendu sur les lieux ne se serait abstenu de remontrances à l’endroit des militaires au motif qu’ils ne devraient pas lui apporter quelqu’un à descendre. Maintenant qu’il a été vu de tous qu’aurait-il à faire de lui. Il ne resterait plus qu’à le conduire à la gendarmerie. Aussi, s’est-il entendu dire qu’il aura à payer le prix de son allégeance à ATT et à sa fille Mabo dont Yacou était du reste l’aide de camp attitré. Pour des faits si bien rendus, défi pourrait être lancé à un quelconque vidéo sonore ou camera cachée d’en produire un démenti.
Militant des heures chaudes du bureau de l’AEEM, il aurait été vite perçu, avec le sens de la mesure et de l’équité pour signer dans la compromission encore sur le dos d’un frère dont les relations remontent jusqu’aux mamans. Dame TRAORE va jusqu’à souligner sa propre amitié avec l’épouse du juge karembé, tout pour mettre hors de question que ce n’est sans doute pas ce dernier qui va mètre son frère dans un coffre de voiture à monnayer contre une 4X4.
Cet arrêt sur image nous englue dans le dilatoire au point d’oublier ce sur lequel, le rideau s’était levé. Inutile là d’épiloguer car la comparution encore une fois de Sanogo devant le juge, quand bien même remarqué du Président de la République fut un non évènement. Les juges vont devoir prendre leur mal en patience, le Général dort tranquille.