Un vent de panique s’empare de l’administration fiscale malienne. Après le départ quasi scandaleux de Dionké Diarra, relevé de sa place par le ministre de l’économie et des finances M. Bouare Fily Sissoko, à seulement 2 mois de la retraite ; son adjoint Mahamadou Lamine Samake a décidé de partir de lui-même. Il aurait présenté sa démission du poste de directeur général des impôts, il ya seulement une dizaine de jours.
Le tourbillon de malheur s’abat –il sur le premier service pourvoyeur de ressources pour notre pays ? Voilà une question face à la quelle les commentaires et autres supputations vont bon train. En effet, à la DGI, les choses bougent mais pas forcement dans le sens souhaité par les hautes autorités de notre pays. Pas plus tard qu’un mois, le directeur général du moment Dionké DIARRA est relevé par son ministre de tutelle. Raison évoquée ? Rien à dire. Seulement, estime t-on, il a trop duré là bas. Il fallait un changement. Pourtant, à beau durer, celui qui fait bien. Dionké reste un monument de l’administration fiscale malienne, pour avoir été un de ses plus prestigieux serviteurs. Cela n’est point un secret et il est facile d’en faire constat tant dans les reformes, la qualité du service que dans les apports de la DGI au budget d’Etat.
Dans la mouvance du départ de Dionké, que des cadres des impôts ont d’ailleurs décrié, une autre décision, non des moindres, vient d’ébranler la DGI. Il s’agit du départ volontaire du DGA Mahamadou Lamine SAMAKE.
Pourquoi ce départ du DGA,
Nous avons tenté de recueillir les informations auprès de l’administration fiscale. Leur réponse est nette : Samaké aurait démissionné. Nous n’en savons pas plus.
D’après des personnes proches du dossier, le DGA a bel et bien décidé de quitter les impôts, du moins la direction des impôts pour des raisons personnelles. Sans être dans le secret des dieux, nous savons que le départ de Dionké a créé une tension à la DGI. Et la chose est très serrée entre les syndicats à savoir celui dirigé par Minta et celui de Daou.
A la DGI, la tension est si forte aujourd’hui qu’on parle de chasse à la sorcière. On veut régler des comptes à ceux là qui ont pris faits et causes pour l’ancienne direction au moment de l’ardent bras de fer qui l’opposait au syndicat dirigé par Aly Daou. La preuve de cette fuite en avant est donnée par le premier débriefing du nouveau DG, Sidima DIENTA, le lundi 18 novembre 2013. Lors de ce débriefing, le DG DIENTA a tout simplement expulsé de la salle le pauvre Abdoulaye Minta, pourtant secrétaire général du second syndicat de la DGI.
Cet acte inaugure, à n’en point douter, d’un lendemain sombre pour la DGI, car rien n’est plus dangereux pour un chef de service que de commercer sa mission par des aprioris et autres appréhensions qui ne débouchent que sur du chaos.