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Grave crise au sommet : Guerre ouverte entre le général Yamoussa Camara et l’ambassadeur de France
Publié le lundi 25 novembre 2013  |  Le Procès Verbal


© aBamako.com par as
Réunion Extraordinaire du Comite des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO
13/08/2012. Bamako. EMP Col Major Yamoussa Camara, ministre de la Défense et des Anciens Combattants.


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Ministre de la Défense sous le régime de Transition, le général Yamoussa Camara a été nommé par le nouveau chef de l’Etat, IBK, au poste de chef d’état-major particulier de la Présidence de la République.
A ce titre, l’officier occupe le second rang protocolaire à Koulouba, juste derrière le secrétaire général Toumani Djimé Diallo. Déjà, beaucoup n’ont pas apprécié cette nomination dans la mesure où le général Camara figure parmi les responsables du putsch du 22 mars 2012. Et donc parmi les affidés du général Amadou Haya Sanogo dont le nom défraie aujourd’hui la chronique. Le général Camara a, il y a peu, soumis à la signature du ministre de la Défense une décision mettant 44 militaires à la disposition du général Sanogo. L’affaire a fait grand bruit au moment l’on s’attendait à voir le général Sanogo comparaître devant le juge d’instruction Yaya Karembé. Mais une nouvelle affaire vient fragiliser davantage la position du général Yamoussa Camara.

De fait, lors d’une vive discussion avec l’ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson, le général Yamoussa Camara l’a traité d’« ambassadeur du MNLA ». La douloureuse pique a mis le diplomate français dans tous ses états; bien entendu, il en a référé à sa hiérarchie ainsi qu’au chef de l’Etat malien. Toute la semaine dernière, IBK, plongé dans une noire colère contre son subordonné, cherchait un moyen d’éteindre un incendie dont il se serait bien passé. « Il y a lieu de craindre un limogeage prochain du général Yamoussa Camara de son poste de chef d’état-major particulier », pronostique un proche d’IBK; notre source croit savoir que cette affaire donne, en tout cas, à IBK le prétexte de se débarrasser d’un des derniers chefs de l’ex-junte militaire après le récent limogeage du général Ibrahim Dahirou Dembelé, ex-chef d’état-major général des armées et du général Sidi Alassane Touré, ex-directeur général de la Sécurité d’Etat (S.E.).En tout état de cause, il serait dangereux, pour la sécurité du Mali, que le premier interlocuteur militaire du chef de l’Etat soit en froid avec la France, pays sans lequel les jihadistes et bandits de tout poil viendraient, sans coup férir, tenir leur conseil à Bamako.

Tiékorobani

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