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Après le mini sommet de Ouaga : Dioncounda Traoré doit agir
Publié le mardi 10 juillet 2012   |  Les Echos


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© AFP
Le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré, a été reçu mercredi en fin de journée à Abidjan par le chef de l`Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de l`organisation ouest-africaine
Photo : Dioncounda Traoré


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Après le mini sommet de Ouaga samedi dernier, les regards sont tournés vers Paris où deux émissaires de la Cédéao rencontraient hier le président de la transition Dioncounda Traoré. Djibril Bassolé et Aly Coulibaly réussiront-ils à convaincre Dioncounda de l’envoi de la force de la Cédéao ?

Parmi les recommandations, le sommet de Ouagadougou a demandé au président Dioncounda Traoré de solliciter « sans délai » la Cédéao et l’ONU pour l’envoi d’une force africaine au Mali. Le président Dioncounda Traoré va-t-il accéder à cette recommandation du sommet de Ouaga ? C’est là toute la question.

La Cédéao et l’ONU seraient prêtes pour une intervention militaire au Nord-Mali et pour sécuriser les organes de la transition, mais tout porte à croire, selon les déclarations de M. Bassolé, que ce sont nos autorités qui marquent le pas.

Pourtant, l’heure n’est plus aux hésitations et Dioncounda Traoré devra prendre ses responsabilités en donnant une suite favorable à la recommandation de la Cédéao sur l’envoi des forces de cette organisation, car en l’état actuel des choses, il serait illusoire de croire que le Mali sortirait de son bourbier seul sans une aide extérieure. A vrai dire, la population souffre de l’indécision de ses dirigeants. Comme CMD, le mini sommet de Ouaga aurait dû aussi faire pression sur le président de transition.

C’est peut être dans cette optique que des émissaires de la Cédéao étaient à Paris. En tous les cas, après ce mini sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest à Ouagadougou le 7 juillet sur la crise malienne, les regards sont maintenant tournés vers Paris, la capitale française, précisément vers le président de la transition.

Hier deux ministres membres de la médiation sont en effet, arrivés à Paris pour y rencontrer M. Traoré. Il s’agit du ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, et du ministre ivoirien de l’Intégration africaine, Aly Coulibaly. En tant qu’émissaires de la Cédéao, ces deux ministres sont allés discuter avec Dioncounda Traoré des suites du sommet de Ouagadougou.

Pour rappel, ce sommet des six chefs d’Etat (Côte d’Ivoire, Burkina, Bénin, Nigeria, Niger, Togo) a instruit au Premier ministre Cheick Modibo Diarra de former d’ici la fin juillet un gouvernement d’union nationale, faute de quoi l’actuel gouvernement ne serait plus reconnu par l’organisation sous-régionale et le Mali suspendu des instances régionales. Une catastrophe pour notre pays si on devait en arriver là.

« Nous voulons que le Mali ait un exécutif fort et efficace », a déclaré M. Bassolé dans une interview diffusée hier par Radio France Internationale. Pour le ministre burkinabé, le gouvernement de CMD n’est pas suffisamment représentatif. Pis sa collaboration avec la Cédéao « n’est pas exactement comme on l’aurait voulu », a encore regretté M. Bassolé.

Pour la Cédéao et pour l’ensemble de la classe politique malienne, un gouvernement malien d’union nationale est indispensable pour affronter la crise dans le Nord du pays, débarrasser les régions occupées par les groupes armés rebelles touaregs et surtout islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).Ces groupes rebelles se renforcent jour après jour.

Denis Koné

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