La prolifération des armes légères constitue aujourd’hui un motif d’inquiétude dans le monde. Dans notre pays, le groupe « Mali 12 » d’Amnesty international qui a fait de la lutte contre ce fléau, son credo, a organisé jeudi une conférence de presse sur la ratification du traité sur le commerce des armes (TCA) adopté le 2 avril dernier au siège de l’ONU à New York.
Le point de presse qui s’est déroulé au siège du Groupe à Kalabancoura, était animé par Abba Touré, le coordinateur chargé des questions de la prolifération des armes légères à Amnesty international « Mali ». Le traité sur le commerce des armes institue des normes communes les plus strictes possibles aux fins de réglementer ou d’améliorer la réglementation du commerce international des armes classiques. Il vise également à prévenir et éliminer le commerce illicite d’armes classiques, à empêcher le détournement de ces armes, à contribuer à la paix, la sécurité, la stabilité régionales et internationales et de réduire la souffrance humaine. Le texte s’emploie aussi à promouvoir la coopération, la transparence et l’action responsable des Etats-parties dans le commerce international des armes classiques et à bâtir la confiance entre ces Etats.
Le traité s’applique à toutes les armes classiques comme les chars, les véhicules blindés, les avions, les hélicoptères de combat, le système d’artillerie de gros calibre, les navires de guerre, les missiles, les lanceurs de missiles, les armes légères et de petit calibre. Il s’applique aussi sur l’exportation, l’importation, le transit, le transbordement et le courtage des armes classiques.
Les armes constituent un grand fléau dans le monde, a estimé le conférencier, Abba Touré. Elles tuent 500.000 personnes par an et plus de 1000 personnes par jour. Au cours des 20 dernières années sur les 42 conflits recensés dans le monde, 39 ont été essentiellement menés par les armes. De nos jours, près de 800 millions d’armes circulent à travers le monde, a déploré Abba Touré.
Huit pays du monde, dont le Nigeria, a précisé le coordinateur chargé des questions de la prolifération des armes légères d’Amnesty international « Mali », ont ratifié le traité sur le commerce des armes. L’objectif visé par le groupe « Mali 12 » est qu’au moins 50 Etats dont le Mali s’engagent d’ici 2015 dans le processus de signature et de ratification du traité au sein de leur parlement et déclarent de façon provisoire ses articles 6 et 7.
C’est pourquoi une campagne internationale de lutte contre les armes légères a été lancée dans 75 pays dans le monde pour l’adoption d’une loi, afin de réglementer toutes les questions de commerce d’armes et d’harmoniser ces lois au niveau des Etats. Dans notre pays, cette campagne a été lancée à Gao et Bamako.
Abba Touré a par ailleurs noté que le combat du groupe « Mali 12 » d’Amnesty international commence à porter fruit, car les législateurs maliens avaient déjà fait une déclaration publique et obtenu l’adhésion des fabricants locaux d’armes sur le commerce des armes.
La présidente d’Amnesty international, Mme Kéita Mariam Touré, a invité les journalistes à aider son Ong à lutter contre le commerce des armes.