Le représentant spécial de l’Union Européenne pour le Sahel, en la personne de Monsieur Michel Reyverand De Menthon, était face à la presse, hier, pour parler les priorités de l’Union Européenne dans les pays de cette région de l’Afrique. Michel Reyverand De Menthon a saisi l’occasion pour développer les trois priorités de l’Agenda de l’UE.
Pour la circonstance, cet ancien Ambassadeur de la République Française auprès de la République du Mali était entouré de deux de ses nouveaux collaborateurs, à savoir M. Antonio Santamaria, Conseiller spécial du représentant de l’Union Européenne pour le Sahel, et M. Andrezej Bielck, conseiller politique de la délégation de l’Union Européenne au Mali.
D’entrée de jeu, le diplomate Européen a levé toute équivoque sur les motifs de leur présence dans notre pays. « Le Sahel est un point fort de l’Agenda de l’union », a expliqué Michel Reyverand De Menthon. Le diplomate, qui est revenu sur la stratégie de développement et de sécurité élaborée par l’Union Européenne, a clairement expliqué toute l’importance que l’Ue accorde à la crise au nord du Mali.
Le conférencier s’est voulu clair. « Il n’y a que le dialogue qui puisse être la clé de la solution”, a t-il dit, convaincu de l’impossibilité d’une solution miracle compte tenu de la complexité de la situation dans le nord-Mali.
Les trois priorités de l’Ue pour les pays du Sahel dévoilées par le diplomatie européen sont: la poursuite de l’appui à la stabilité, la poursuite d’une participation forte dans la stabilisation du nord-Mali et, enfin, la programmation des actions suivant un agenda régional. Le diplomate, qui s’expliquait avec beaucoup de prudence, a clairement insisté sur le caractère régional de la crise. « La crise au Sahel est une crise régionale », a-t-il affirmé sans ambages.
M. Michel Reyverand De Menthon de préciser par ailleurs que le meilleur remède à cette crise reste la démocratie. Le diplomate a cité le Mali en exemple.
En abordant le sujet afférent aux difficultés actuelles rencontrées sur le terrain, le conférencier a déclaré: « notre souhait est d’accompagner les nouvelles autorités maliennes ».
Il a explicité les rôles et les places qui reviennent respectivement à l’Algérie, au Maroc et à la Mauritanie dans la lutte contre le terrorisme international qui constitue une réelle menace dans le Sahel.
Laya DIARRA