Quelle est la légitimité d’un bureau exécutif dont l’écrasante majorité des organisations faitières de la jeunesse n’y sera pas représentée ? La réponse de cette question ne préoccupe pas la Commission nationale indépendante et inclusive de renouvellement des instances du conseil et d’organisation du 4e congrès qui tient à tenir les assisses du 27 au 28 à Kayes sans la participation des fédérations mandatées par le Conseil national des Jeunes. Le secrétaire général sortant du CNJ a, au cours d’une conférence de presse animée, hier, à la Maison des jeunes de Bamako, dénoncé les « pratiques mafieuses de la commission ».
Les travaux du 4 e congrès ordinaire du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-Mali) démarreront en principe ce matin, sauf un report de derrière minute. Ces assisses dureront deux jours (27 au 28 novembre 2013). Mais, elle va s’ouvrir sur fond de divergences. « La Commission nationale indépendante et inclusive de renouvellement des instances du conseil et d’organisation du 4e congrès a pris la lourde responsabilité de violer les critères d’éligibilités du comité exécutif. Des structures ont été entièrement ignorées », a dénoncé hier le secrétaire général sortant du CNJ, Ibrahim Maiga qui a expliqué que « cette attitude est un mépris vis-vis des jeunes du Mali et des conclusions du Forum national de la jeunesse tenu à Ségou en juillet dernier ».
Dans les documents élaborés, rapporte-t-il, il est indiqué que les délégués de l’assemblée seront composées des associations et mouvements de jeunesse autorisés par les différentes commissions locales sous la
supervision de la commission nationale. Or les 10 fédérations omis par la commission ont été mandatées depuis le congrès de 2003. « Ces attitudes du moins incohérentes sont de nature à entacher les missions du CNJ. Si les dates du congrès n’ont pas reporté,
le bureau issu ne sera pas reconnu par les jeunes » a prévu M Maïga. « Nous avons la responsabilité de faire tout pour que le CNJ joue son rôle d’interlocuteur auprès des pouvoirs publics, des partenaires au développement et de la société civile. Ce passe par la mise en place des instances légitimes et incontestées » a affirmé, M. Maiga.