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Mali: "persistance" de la tentative de déstabilisation (Premier ministre)
Publié le mercredi 2 mai 2012   |  AFP


Cheick
© Autre presse
Cheick Modibo Diarra, Premier ministre du gouvernement de transition
Le Premier ministre du gouvernement de transition de la République du Mali a été nommé ce mardi 17 avril.


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BAMAKO - Le Premier ministre malien de transition, Cheick Modibo Diarra, a évoqué mercredi la "persistance" de la "tentative de déstabiliser le pays" où la situation reste tendue après des combats à Bamako entre ex-putschistes et forces loyales au régime déchu.

"Nous avons assisté à une tentative de déstabilisation du pays ces dernières 48 heures, qui se sont soldées par une victoire, temporaire, pas complète encore, de notre armée et de nos forces de sécurité", constituées en partie par d`ex-putschistes, a dit M. Diarra à la radio-télévision nationale (ORTM).

"Il y a encore quelques éléments civils et armés (fidèles au président déchu Amadou Toumani Touré, ATT) dans la nature, qui justifie la présence massive de nos forces armées et de sécurité" dans Bamako", a-t-il ajouté.

"J`aurais préféré attendre que toutes ces opérations soient terminées (...) mais comme nous voyons qu`il y a cette persistance, cette persévérance dans la tentative de déstabiliser le pays, je viens donc vous faire ce communiqué", a-t-il expliqué.

"Restez calmes, il n`y a pas lieu de se paniquer", a-t-il lancé à la population.

L`ORTM, l`aéroport de Bamako et le camp de Kati, base des ex-putschistes à 15 km de la capitale, ont été lundi et mardi la cible d`attaques de parachutistes fidèles à ATT, repoussées par les partisans du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de l`ex-junte qui avait pris le pouvoir le 22 mars avant de le rendre aux civils.

Après ces violences, qui ont fait au moins 22 morts et des dizaines de blessés -des militaires des deux camps et quelques civils-, le capitaine Sanogo avait assuré que la situation était "sous contrôle".

Mais mercredi, l`ex-junte a fait évacuer l`ORTM, sans donner de raisons aux employés, provoquant la panique dans le quartier où des banques ont fermé. Une partie de la cité administrative, siège de plusieurs ministères, a été évacuée spontanément par ses occupants.

Dans la ville-garnison de Kati, quasiment tous les accès étaient tenus par des ex-putschistes très nerveux, a constaté un correspondant de l`AFP.

Le capitaine Sanogo a désigné les auteurs des attaques comme des "mercenaires" associés aux éléments du 33e Régiment de commandos-parachutistes (RCP) basés au camp de Djikoroni, dans le centre de Bamako, dont les ex-putschistes ont repris le contrôle.

Arrestations

Une source proche de l`ex-junte a fait état de 29 arrestations en marge des combats, des civils, des militaires, mais également des "étrangers" dont la nationalité n`a pas été communiquée. La télévision malienne a montré des assaillants présumés dont l`un s`est dit "Burkinabè".

A Dakar, le chef de l`ONU en Afrique de l`Ouest, Said Djinnit, s`est dit "préoccupé" par les troubles au Mali qui ne peuvent que "compliquer une transition déjà difficile", jugeant "impératif que les militaires, quel que soit leur (corps), se mettent à la disposition des autorités de transition".

Une délégation de l`ex-junte malienne est arrivée mercredi à Ouagadougou pour rencontrer le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) dans la crise, selon une source proche de la médiation.

Le capitaine Sanogo a assuré que les troubles ne remettaient pas en cause l`accord-cadre sur le retour du pouvoir aux civils conclu le 6 avril avec la médiation.

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