BAMAKO - Le ministre malien de la Sante et de l'Hygiène publique, Ousmane Koné, a présidé mardi à Bamako l'ouverture d'une réunion des coordinateurs des Programmes nationaux d'éradication de la dracunculose.
Cette réunion qui va durer 3 jours, enregistre la participation des pays africains tel que l'Ethiopie, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo, le Ghana, le Kenya, le Nigeria, le Niger, le Sud-Soudan, la Guinée, Tchad, plus le représentant du Mali.
Ceux-ci vont se pencher sur les voies et moyens pour "éradiquer la dracunculose, une maladie parasitaire, qui se transmet exclusivement lors de l'ingestion d'eau contaminée par des puces d'eau parasitée (..)", a-t-on appris.
Selon Ibrahim Sossé Fall, représentant de l'OMS (Organisation mondiale de la santé), l'effort mondial pour éradiquer la dracunculose a continué de progresser et seulement 542 cas ont été notifiés en 2012, contre 1058 en 2011. Pour lui, depuis les années 1990, le nombre des cas notifiés a baissé constamment pour passer en dessous de 10 000 en 2007, puis à 3 190 en 2009.
Evoquant la situation dans son pays, le ministre malien de la Sante et de l'Hygiène publique, Ousmane Koné, a rappelé qu'à l'instar des autres pays africains et asiatiques, le Mali a souscrit à l'éradication de la dracunculose prônée par l'OMS depuis 1986.
Au Mali, la mise en oeuvre des activités d'éradication sur le terrain a permis de réduire, de façon sensible, l'incidence annuelle de la maladie, a-t-il précisé.
Celui-ci a en effet expliqué que dans son pays le nombre de cas de dracunculose est passé de 16 024 en 1991 à seulement 10 cas en 2013, soit un taux de réduction de 99,93%. Quant au le nombre de village endémiques, le taux est passé de 1 163 à 6 durant la même période, soit un taux de réduction de 99, 39%, a-t-il laissé entendre.
Le ministre Koné a déploré le fait que "malgré ces avancées, le Mali figure parmi les 4 pays qui n'ont pas encore éradiqué la maladie du "ver de Guinée" .
Par ailleurs, M. Koné a affirmé qu'en 2013, les activités ont été "menées de façon satisfaisante dans les régions endémiques à l'exception de celle de Kidal, pourtant région la plus endémique où les activités d'éradications sont à l'arrêt depuis le mois de mai".