BAMAKO - Aucun parti ou coalition de partis politiques
n'a obtenu la majorité aux élections législatives du 24 novembre au Mali où un
second tour aura lieu le 15 décembre, selon les résultats provisoires annoncés
mercredi soir par le gouvernement.
Le taux de participation a été de 38,4%, soit environ 10 points de moins
qu'au second tour de la présidentielle du 11 août, "en deçà de nos attentes",
a reconnu le ministre malien de l'Administration du territoire, Moussa Sinko
Coulibaly, en annonçant les résultats provisoires.
Quelque 6,5 millions d'électeurs étaient appelés à voter pour ces
législatives censées parachever le retour à l'ordre constitutionnel,
interrompu par le coup d'Etat de mars 2012 qui avait précipité la chute du
nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda.
L'objectif du président malien élu en août, Ibrahim Boubacar Keïta, est de
donner à son parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM) et à ses alliés une
majorité confortable dans la nouvelle Assemblée nationale de 147 membres.
Le soulagement était de mise au lendemain du premier tour de ces
législatives, les attentats jihadistes tant redoutés n'ayant finalement pas eu
lieu.
Les observateurs nationaux et étrangers avaient salué le bon déroulement du
scrutin qui, hormis quelques incidents dans le Nord provoqués par des
indépendantistes touareg, a eu lieu dans le calme.
Ils avaient toutefois noté et regretté la faible participation.
Dès lundi, Louis Michel, chef des observateurs de l'Union européenne (UE)
avait exhorté "tous les acteurs de la vie politique à une mobilisation le 15
décembre", date du second tour. "Dans le contexte particulier du Mali, voter
n'est pas seulement un droit, c'est un devoir moral", avait il estimé.
Plus de 10 mois après une intervention armée internationale initiée par la
France en janvier 2013 pour les traquer, les groupes jihadistes groupes
continuent de mener attaques et attentats dans le nord du Mali.
Depuis fin septembre, ils y ont tué une dizaine de soldats maliens et
tchadiens et des civils, dont deux journalistes français enlevés et tués à
Kidal (nord-est) le 2 novembre.
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