Au Mali, aucun parti politique ni aucune coalition de partis n’a obtenu la majorité aux élections législatives du 24 novembre, selon les résultats provisoires annoncés par le gouvernement, ce mercredi 27 novembre. Un second tour est prévu pour le 15 décembre et le taux de participation a été de 38,4 %. Une faible participation reconnue par le ministre malien de l’Administration du territoire, Moussa Sinko.
Plus de six millions d’électeurs étaient appelés à voter pour ces législatives censées parachever le retour à l’ordre constitutionnel, interrompu lors du coup d’Etat de mars 2012.
Le taux de participation - 38,48 % des voix, soit environ dix points de moins qu’au second tour de la présidentielle du 11 août – semble avoir été regretté par le ministre malien de l’Administration du territoire. Il est « en deçà de nos attentes », a reconnu Moussa Sinko Coulibaly, en annonçant les résultats provisoires.
Par ailleurs, on s’achemine vers un second tour car dans la quasi-totalité des 55 circonscriptions électorales, à peine environ 10 sièges de députés sur les 147, ont été pourvus au premier tour.
Parmi les rares élus dès le premier tour, figurent deux rebelles touaregs de la région de Kidal, dans le nord du pays. Ils portent les couleurs du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti au pouvoir.
La seule femme candidate malheureuse à la dernière présidentielle - Haïdara Aïchata Cissé, dite « Chato » - était également candidate aux législatives et elle est élue dans la région de Gao. Soumaïla Cissé, candidat malheureux à la présidentielle d’août dernier, est lui aussi élu, dès le premier tour.
Par ailleurs, dans la capitale malienne, aucun des 14 sièges de députés n’a été pourvu. Le second tour sera très probablement animé.
Soulagement
Malgré la faible participation, un sentiment de soulagement s’est fait sentir au lendemain de ce premier tour des législatives car on craignait des attentats jihadistes sachant que, plus de dix mois après l’intervention militaire française, les groupes jihadistes continuent de mener attaques et attentats dans le nord du Mali.
Depuis fin septembre, une dizaine de soldats maliens et tchadiens ainsi que des civils y ont été tués parmi lesquels les deux envoyés spéciaux de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal, le 2 novembre.... suite de l'article sur RFI