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L’Essor N° 17586 du 27/11/2013

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Décès de Salif Kanouté :Le franc parler du grand juriste
Publié le jeudi 28 novembre 2013  |  L’Essor




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L’ancien président de la Cour Constitutionnelle, Salif Kanouté, est décédé hier à l’âge de 79 ans. C’est une grande figure de la magistrature de notre pays qui nous quitte ainsi.

Salif Kanouté naquit à Lontou, dans le cercle de Kayes en 1934. Il fit ses études primaires et fondamentales à l’école de Kayes-Khasso et ses études secondaires au lycée Terrasson des Fougères (actuel lycée Askia Mohamed) et au lycée Delafosse à Dakar, au Sénégal.

Sa vie professionnelle commence en 1954 comme secrétaire de greffe et parquet à Ségou. Après des études à l’Institut des hautes études d’outre-mer en France, il officie comme greffier en chef à Bougouni de 1962 à 1963.

Juge de paix à San entre 1964 et 1969, président du tribunal de première instance de Sikasso en 1970, il exercera comme président du tribunal de première instance de Gao (1972-1974). Il servira ensuite à la Cour d’appel avant de revenir à Sikasso comme procureur de la République.

Il est nommé procureur général près la Cour de sûreté de l’Etat entre 1984 et 1990, et PG près la Cour suprême de 1990 à 1992. Entre 1992 et 1993, il est à la direction nationale de l’administration de la justice. C’est de là qu’il fera valoir ses droits à la retraite en 1993.

Mais ceci n’est qu’une étape dans sa vie professionnelle, puisqu’en 1995 il sera nommé à la Cour constitutionnelle comme conseiller sur proposition du président de l’Assemblée nationale de l’époque, Ali Nouhoum Diallo. C’est un décret du 5 juillet 1995 qui le nomme à la Cour constitutionnelle en remplacement d’Amadou Samba Sylla, décédé. Il présidera cette institution à partir de 28 août 2003 quand il succédera au professeur Abdramane Baba Touré. Il se retire définitivement de la vie publique en 2008 au terme de son deuxième mandat à la haute juridiction.

En août 2008, son prologue à l’issue de la cérémonie de proclamation des résultats de l’élection présidentielle, dénonçant la fraude électorale de la quasi-totalité des acteurs a frappé les esprits.

Salif Kanouté était marié et père de 6 enfants.

A. LAM

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