Elles sont utilisées pour suivre les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement et guider la décision
Une semaine après la célébration de la 23ème Journée africaine de la statistique, le ministère du Plan et de la Prospective en collaboration avec l’Institut national de la statistique (INSTAT) et l’Association malienne de statistique (AMSTAT), a organisé, lundi une journée de communication au CICB. La cérémonie était présidée par le ministre du Plan et de la Prospective, Cheikna Seydi Ahamadi Diawara. Il avait à ses côtés le président de l’AMSTAT, Aboumédiane Touré, et le directeur général de l’INSTAT, Seydou Moussa Traoré. La journée avait pour thème : « Des données de qualité pour soutenir le progrès africain ». Les débats ont porté sur l’évaluation de la qualité des données, le schéma directeur de la statistique, le répertoire des artisans du Mali, la valorisation de l’apport des femmes dans le développement.
La journée africaine de la statistique est célébrée chaque année le 18 novembre. Elle vise à sensibiliser le grand public au rôle important de la statistique dans tous les aspects de la vie économique et sociale en Afrique. Le thème de cette année a été retenu afin de mettre en relief l’importance des données statistiques de qualité dans la prise de décisions fondée sur les faits en matière de gestion économique et de réduction de la pauvreté et dans tous les aspects du processus socio-économique.
Les statistiques sont utilisées pour suivre les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement. Ce suivi inclut parfois de déterminer l’atteinte du point d’achèvement des programmes, l’admissibilité dans les zones économiques et l’accessibilité à certaines facilités de prêts et instruments de développement.
Le directeur de l’INSTAT a insisté sur la qualité, facteur essentiel à tous les niveaux du processus de traitement de l’information. La réputation d’un système statistique repose, a-t-il rappelé, sur la qualité de ses données. Cette qualité se mesure à certains facteurs reconnus comme la pertinence, l’exactitude, l’actualité, l’accessibilité, l’intelligibilité et la cohérence de l’information statistique.
Il est essentiel dans le contexte actuel de notre pays que les données statistiques reflètent la mesure des faits objectifs visant à établir un diagnostic permettant de bien informer les décisions, de démontrer l’efficacité des décisions antérieures par référence à des données factuelles enregistrées, d’augmenter l’aptitude à examiner, à mettre en cause et à modifier si nécessaire les opinions et les décisions, a souligné le ministre du Plan et de la Prospective. Cheikna Seydi Ahamadi Diawara a précisé que le processus du nouveau schéma directeur de la statistique offre une occasion idéale de relever ces défis. Le gouvernement va promouvoir l’émergence d’un système statistique national disposant d’un cadre légal et organisationnel adapté mais aussi de ressources adéquates à même de produire, d’analyser et de diffuser des données de qualité couvrant les besoins des différents utilisateurs, a assuré le ministre Diawara.
La production des données en temps opportun est également essentielle à la qualité des données qui doivent être publiées sans délai, afin de ne pas entamer la confiance des utilisateurs. Les données de qualité sont aussi cruciales pour la planification et l’amélioration de la prestation des services tels l’éducation et la santé. De telles données sont également très utiles dans la prévention et la gestion des crises. Des informations préliminaires ou des indicateurs économiques essentiels tels que des taux de déficit ou des ratios du service de la dette trop élevés peuvent servir dans la prévention des risques.
Les pays africains ont accompli d’important progrès dans la qualité des données, en particulier par la conformité aux normes internationales et la rigueur méthodologique. Il existe toutefois des possibilités d’améliorer la crédibilité, la pertinence, la production en temps opportun et la diffusion des données. Dans le cadre d’une stratégie nationale de développement, les pays africains ont mené des activités de plaidoyer pour que les ressources voulues soient affectées aux activités statistiques. Ces actions ont favorisé une coordination efficace entre les producteurs et les utilisateurs de données en renforçant et en garantissant la pertinence, l’efficience et la production en temps opportun des données.
Pour disposer de statistiques fiables et de bonne qualité, il faut au préalable élaborer, mettre en œuvre, suivre et évaluer les politiques et programmes de développement, a rappelé le ministre Diawara.
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