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Les Jihadiste pourraient provoquer une intervention américaine dans la région
Publié le mardi 10 juillet 2012   |  liberte


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© Autre presse par DR
Un Groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)


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Le Mali, futur Afghanistan du Sahel ?

Bamako bruit de pistes sur l’installation de l’islamisme djihadiste dans le nord Mali. Parmi elles, celle-ci instructive sur le jeu des États-Unis. Curieusement, alors que les forces spéciales US disposent de bases et d’éléments avancés dans la région, rien n’a été entrepris, s’interroge-t-on dans la capitale malienne, par Washington à la fois pour freiner la progression de ces djihadistes, motivés sûrement mais assez mal entraînés pour faire face aux troupes de choc US.

Les forces spéciales du Joint Special Operations Command (JSOC), l’élément opérationnel du Commandement des opérations spéciales US (United States Special Operations Command – Ussocom) peuvent effectivement être opérationnelles et sur zone en moins de 72 heures, selon des experts militaires. Les redoutables drones AC-130U Spooky ne seront donc pas utilisés pour faire sauter les colonnes de pick-up armés d’Aqmi, d’Ansar Eddine et du Mujao… pour le moment. On préfère à l’évidence attendre que la situation s’envenime un peu plus afin d’être en mesure de refaire en Afrique de l’Ouest, ce qu’on a tenté d’entreprendre en Somalie, en Afghanistan, en Irak et en Libye. Washington donne l’impression d’attendre son heure. Obama, qui a toute sa tête et son énergie pour les élections de novembre prochain dont il n’est pas grand favori, essaye de retenir la Cédéao prête à envoyer des troupes pour chasser les jihadistess dans le nord du Mali !  Un peu comme si le locataire de la Maison-Blanche souhaitait voir le ver pourrir à point le fruit nord malien, qu’il cueillera après sa probable réélection. Ce n’est pas de la science fiction. Les dirigeants de la Cédéao ont exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à adopter une résolution permettant l’envoi d’une force régionale au Mali, sans succès. Les conditions ne seraient pas encore réunies et l’agenda international est déjà explosif avec les crises syrienne et iranienne, s’est vu rétorquer l’association sous-régionale pourtant assez experte dans la gestion des crises chez ses membres. On ne ferait pas mieux pour attirer l’attention du monde. La destruction de tombeaux de saints dans la ville de Tombouctou, la Cité des 333 saints ajoutée à la liste du patrimoine mondial depuis 1988, se déroule en live, sous l’œil d’agences de presse internationales, à destination de l’opinion occidentale qui découvre qu’après les talibans, Al-Qaïda et Aqmi, il y désormais Ansar Eddine et le Mujao qui veulent instaurer la charia au Mali, profitant du chaos géopolitique qui s’est installé dans cette partie sahélo-africaine du continent Noir, suite aux Printemps arabes qui ont accouché en Tunisie, en Libye, en Égypte et au Maroc de gouvernements à très forte coloration islamiste, avec l’assentiment des puissances occidentales, dont le chef de file, les États-Unis. Il ne serait pas faux de dire que ces groupuscules terroristes mêlant bandits de grand chemin et jihadistes sont le fruit de la géopolitique dans le Sahel mais aussi dans ses pourtours, de Paris, de Londres, de Washington.

D. B

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