Un tristement 21 mars 2012, un groupe de mutins se soulève à Kati alors que le pays était attaqué dans sa partie nord par une horde de terroristes. A Bamako, l’objectif des mutins était de s’emparer du pouvoir, ce qui fut fait avec la complicité de politiciens véreux qui étaient conscients d’un fait : leur salue ou leur accès au pouvoir ne peut venir que d’un coup d’Etat. La suite, on l’a connait…
Hier, l’arrestation et l’inculpation de Sanogo tournent une page sombre de l’histoire du Mali. Ce personnage et ses compagnons devraient fort longtemps se retrouver dans les liens de la prévention pour répondre des crimes commis entre le 21 mars 2012 et maintenant.
En effet, en plus des disparitions de soldats, la junte de Kati s’est signalée par de nombreux abus et atteintes aux droits de l’homme lors du coup d’Etat et jours suivants. Arrestations arbitraires, pillages, exécutions sommaires, séquestrations, bref toutes sortes de crimes ont été commis à Bamako et à travers le pays.
Cependant, il y a toujours une justice divine. Elle est plus forte et plus juste que la justice des hommes. Vingt trois mois après le coup d’Etat contre ATT, que reste t-il aujourd’hui de la junte ? Pas grande chose. Sinon rien. Lisez :
Le chef de gang, Amadou Haya Sanogo, a depuis hier changé de domicile ; il est désormais incarcéré à l’Ecole de gendarmerie de Faladié. Sanogo rejoint ainsi le capitaine Amadou Konaré, cerveau de la mutinerie de mars 2012 et ex porte-parole de la junte.
Depuis quelques mois, celui-ci est détenu au camp I de la gendarmerie, suite à la mutinerie du 30 septembre 2013, dont, parait-il, il est l’un des instigateurs.
Aussi, il y a le cas du colonel Youssouf Traoré, un des ex-hommes forts de la junte et ex-chef des opérations au camp Soundiata de Kati. Il est porté disparu depuis les évènements du 30 septembre.
A ces trois officiers mutins s’ajoutent d’autres qui, en ce moment, connaissent une fin dramatique. Dans le lot, il y a le sergent Seyba Diarra et le lieutenant Baba Traoré, tous deux instigateurs du soulèvement de mars 2012. Aujourd’hui, leur sort ne tient qu’à un fil.
Moralité : l’ancien président Amadou Toumani Touré est entrain de simplement prendre une belle revanche sur l’histoire et sur ses tombeurs.