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Face à l`avancée des rebelles, la junte demande une aide extérieure
Publié le vendredi 30 mars 2012   |  France 24




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Le chef de la junte au pouvoir, Amadou Sanogo, a demandé, ce vendredi, un soutien extérieur afin d`aider l`armée à faire face à l`avancée des rebelles touaregs et des islamistes dans le nord du Mali.

La situation est actuellement "critique" dans le nord du Mali en raison de l`avancée de rebelles touareg et d`islamistes armés, face auxquels l`armée a besoin du "soutien" extérieur, a affirmé vendredi le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo.

"Les rebelles continuent à agresser notre pays et terroriser nos populations (...). La situation est à cette heure critique, notre armée a besoin du soutien des amis du Mali pour sauver les populations civiles et sauvegarder l`intégrité territoriale du Mali", a-t-il lancé dans un discours à la presse au camp militaire de Kati, près de Bamako, qui lui sert de quartier général.

Vendredi matin, la ville stratégique de Kidal (nord-est) est tombée aux mains des rebelles et des islamistes, qui mènent une offensive dans le nord depuis la mi-janvier.

Le capitaine Sanogo a déploré "un incident malheureux indépendant de notre volonté" après l`échec d`une médiation de chefs d`Etat ouest-africains jeudi à Bamako, qui ont annulé leur venue en raison d`une manifestation pro-junte sur le tarmac de l`aéroport.

Il a présenté des "excuses" à la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (Cédéao) et aux partenaires du pays.

Les chefs d`Etat se sont ensuite retrouvés à Abidjan autour du président ivoirien Alassane Ouattara et ont menacé la junte d`un embargo diplomatique et financier faute d`un retour à l`ordre constitutionnel d`ici lundi.

"Nous avons compris la position de la Cédéao, nous nous félicitons surtout de la volonté de part et d`autre de continuer à privilégier le dialogue", a déclaré le chef des putschistes.

"Nous réitérons notre invitation à la Cédéao d`approfondir davantage son analyse de la situation du Mali", a-t-il poursuivi, évoquant "le mal" dont souffre la démocratie malienne et la rébellion au nord.

"C`est pour affronter ce défi sécuritaire, celui du redressement de notre démocratie avec un processus rapide de normalisation à travers l`organisation d`élections libres et transparentes, avec une restauration de l`Etat, que nous invitons une fois de plus les Etats de la Cédéao, la communauté internationale à soutenir les populations maliennes" et la junte, a conclu le capitaine.

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