ALGER- L`Algérie peut "faciliter" la résolution de la crise au Mali voisin, dont le nord est contrôlé par plusieurs groupes armés, principalement islamistes, a estimé mardi à Alger le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders.
"L`Algérie, à travers notamment son rôle parmi les Pays du champs (Algérie, Mali, Niger et Mauritanie), peut faciliter un processus politique que nous soutenons aussi en Europe", a déclaré M. Reynders lors d`une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien Mourad Medelci.
"Il s`agit de trouver une solution politique à la crise au Mali. Nous travaillons dans cette voie. La crise dans la région du Sahel est un sujet de préoccupation au sein de l`Union européenne", a ajouté le ministre belge.
M. Medelci a précisé que son homologue belge avait eu un entretien avec le ministre algérien délégué aux Affaires africaines et maghrébines Abdelkader Messahel centré sur la situation au Sahel.
Interrogé sur des informations faisant état de la libération de trois des sept otages algériens retenus depuis début avril au Mali, le chef de la diplomatie algérienne a répondu: "quand cette libération interviendra, nous l`annoncerons".
Le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao), groupe islamiste armé présent dans le nord du Mali, a annoncé dimanche avoir à nouveau rompu les négociations pour leur libération.
Le 8 mai, il avait fixé un ultimatum de "moins de 30 jours" pour satisfaire ses revendications et il avait affirmé en juin que les négociations pour la libération des otages algériens avançaient.
Le Mujao réclame 15 millions d`euros pour la libération du consul d`Algérie et de six de ses collaborateurs, enlevés le 5 avril dans la ville malienne de Gao (nord-est).