Si l’élection du nouveau Président de la République du Mali, son excellence Ibrahim Boubacar Keita a suscité beaucoup d’espoir chez les Maliens en ce qui concerne la gestion du pays, aujourd’hui, au regard de ce qui se passe dans les régions nord avec l’insécurité qui perdure, la présence des groupes rebelles, l’impunité, le cantonnement de nos forces de l’ordre, la libération des prisonniers rebelles, l’acceptation des ex rebelles sur la liste RPM pour la députation etc. force est de constater que cet espoir est loin d’être comblé. Cela semble du à l’influence de la France qui s’exerce sur la prise de décision des autorités maliennes. Convaincu de cela et en vue de permettre au Président élu par une majorité écrasante de gérer les affaires publiques en toute liberté, le CADM a adressé le jeudi 21 novembre 2013 une correspondance à la présidence dans laquelle, il est prévu d’organiser dans les prochains jours, une marche pacifique contre la France.
Suite à l’intervention inachevée des forces françaises pour débarrasser notre chère patrie de l’occupation anarchique des djihadistes et des narcotrafiquants invétérés et la mise à l’écart des autorités maliennes dans la gestion de la région de Kidal pour des raisons inavouées du gouvernement français, le Collectif des Associations pour le Développement du Mali, en tant que partie intégrante de la société civile malienne a eu l’idée d’apporter son aide pour le recouvrement total de l’intégrité territoire du pays.
Dans cette correspondance, il a été souligné le grincement de dents et les rancœurs que la majeure partie de la population malienne éprouve pour cet état de fait. Au regard de la passivité totale de la classe politique malienne et plus particulièrement celle qui se dit de l’opposition obnubilée par d’autres idées, le CADM a décidé d’organiser une marche pacifique dans les jours à venir. Cette marche aura pour objectif de dénoncer l’attitude ténébreuse dans la gestion de Kidal par la France et montrer à l’opinion internationale l’attachement des Maliens à leur Président élu exemplairement dans la démocratie.
» Nous voudrons pousser la France à éclaircir sa position afin de vous laisser les mains libres pour sortir le pays de l’impasse qui ne fait que durer » a adressé le Président du CADM, Ibrahim Diakité au Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita avant de lui élucider leur motivation dans l’entreprise d’une telle action. » Nous vous précisions que le but de notre action est purement et simplement patriotique et ne vise aucunement à vous nuire dans l’exécution de votre mandat et vous prions de nous donner des conseils utiles si nécessaires. Sachant compter sur votre bonne compréhension, et vous remerciant des progrès déjà réalisés, je vous prie son Excellence Monsieur le Président de la République de croire en l’assurance de ma très haute considération « , a conclu M. Diakité.
En dépit de la lettre adressée à IBK par le CADM, disons qu’avec le résultat de l’enquête organisée par » Guindo’s Institut » dans toutes les régions du Mali excepté Kidal sur l’opinion nationale et internationale par rapport à la gestion du pays, plus de la majorité des personnes interviewées ont affirmé qu’elles ne s’attendaient pas à une telle gestion du nord de la part de nos autorités. Surtout avec la présence de groupes armés illégaux à Kidal, l’insécurité qui se vit tous les jours, la libération des prisonniers rebelles et la présence de certains d’entre eux sur la liste électorale d’où les futures députés à l’Assemblée nationale. A cet effet, ils dénoncent tous la position ambiguë de la France qui influe négativement sur les actions du gouvernement malien.
Mamadou BALLO