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Mali: une quinzaine de personnes incarcérées à la suite du général Sanogo (enquête)
Publié le samedi 30 novembre 2013  |  AFP


© aBamako.com
Le capitaine Amadou Haya Sanogo, président du CNRDRE
22 mars 2012.Camp Soundiata Keita de Kati.


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BAMAKO- Une quinzaine de personnes, essentiellement des militaires, ont été incarcérées dans le cadre de l’enquête qui a conduit en prison le général Amadou Sanogo, auteur du putsch de mars 2012 ayant précipité le Mali dans le chaos, a-t-on appris samedi auprès des enquêteurs.

"A ce stade de l’enquête, au moins quinze personnes ont été arrêtées et ont rejoint en prison M. Amadou Sanogo" inculpé et écroué mercredi à Bamako notamment de meurtres et assassinats, a déclaré cette source proche de l’enquête. "La quasi totalité des personnes arrêtées sont des militaires. L’enquête avance rapidement", a indiqué cette source. Le gouvernement malien a, dans un communiqué publié mercredi, affirmé que "pour l’instant, M. Amadou Sanogo est inculpé de complicité d’enlèvement de personnes".

Une source proche du juge d’instruction Yaya Karembe avait auparavant affirmé à l’AFP que le chef de l’ex-junte avait été inculpé de "meurtres, complicité de meurtres, assassinats, enlèvement de personnes et complicité d’enlèvement". Selon une autre source au ministère de la Justice, l’ordre de l’arrêter mercredi a été donné "au plus haut niveau" de l’Etat.

Ancien capitaine promu général en août, il avait été convoqué fin octobre par le juge Karembe mais ne s’était pas présenté, ce qui avait provoqué l’indignation de plusieurs partis politiques et organisations de la société civile. Début octobre, d’anciens compagnons du général Sanogo avaient mené une mutinerie à Kati, son ancien quartier général situé à 15 km de Bamako, pour réclamer des promotions, obligeant l’armée régulière à intervenir pour
reprendre le contrôle des lieux.

Des proches du général sont soupçonnés d’avoir sévi contre ces soldats qui s’étaient alors opposés à lui. Mi-octobre, des familles de militaires avaient affirmé avoir découvert dans
la caserne de Kati et ses alentours les corps d’au moins trois de leurs parents soldats.

Dans les mois suivant le coup d’Etat du 22 mars 2012, puis le contre-coup d’Etat sanglant du 30 avril suivant, Kati avait déjà été le lieu de nombreuses exactions et assassinats commis contre des militaires considérés comme fidèles au président renversé, Amadou Toumani Touré.

Des hommes politiques, des journalistes et des membres de la société civile ont également été victimes des brutalités des putschistes. Le coup d’Etat avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés, qui ont occupé cette région pendant neuf mois avant d’en être en partie chassés par une intervention militaire internationale lancée par la France en janvier 2013 et toujours en cours.
sd/mrb/jlb

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