A Gao, Chinois et Néerlandais vont déployer des blindés, des drones et des hélicoptères Apache. Le contingent chinois de la Minusma (395 hommes), dont l’arrivée à Bamako ne devrait pus tarder, gagnera Gao (est) où il assurera, entre autres missions, la protection des troupes (370 militaires), des drones (Raven ou/et ScanEagle) et des hélicoptères Apache que les Pays-Bas vont déployer en début d’année. C’est en tout cas ce qu’ont annoncé plusieurs élus hollandais (dont le ministre des Affaires étrangères. Cliquer ici pour écouter son interview) au cours des derniers jours. Le déploiement hollandais doit commencer en tout début d’année prochaine (cliquer sur l’image ci-dessous pour l’agrandir).
Selon le ministère de la Défense des Pays-Bas, 90 soldats des forces spéciales seront déployés, ainsi que 30 policiers, 60 militaires chargés de la mise en œuvres des 4 Apache, 128 soldats pour le soutien et 70 spécialistes du renseignement et de la guerre électronique.
Ces derniers soldats seront équipés de drones de type ScanEagle ou Raven (une demande de l’Onu) et assureront une veille aéroportée, comme l’a confirmé la ministre de la Défense Jeanine Hennis-Plasschaert.
Ce déploiement confirme l’évolution de la posture onusienne, évolution déjà notée au Kivu où la capacité offensive de la force locale est désormais évidente (artillerie, hélicoptères de combat, drones). Au Mali, les petits contingents chinois ou néerlandais affichent des moyens égaux à ceux de leurs camarades sud-africains ou tanzaniens de RDC. Il ne faudrait pas, cependant, que ces moyens ne servent qu’à assurer la "force protection" des casques bleus, une protection robuste mais qui ne peut pas être sans effet positif sur la sécurisation de l’environnement civil.