S’il y a quelqu’un qui regrette aujourd’hui amèrement le soulèvement militaire qui a conduit au coup d’Etat du 22 mas 2012, c’est bien le capitaine Amadou Konaré, incarcéré depuis octobre dernier au camp I de la gendarmerie nationale suite à la mutinerie du 30 septembre dernier. Ancien porte-parole de la junte, Konaré était un des cerveaux du soulèvement de Kati, et c’est lui qui avait fait appel à Amadou Haya Sanogo pour qu’il se joigne au groupe des mutins.
Aujourd’hui, les remords conduisent Konaré à faire des aveux. Ainsi, il affirmerait que Sanogo n’était pas son premier choix. Après la transformation du soulèvement en coup d’Etat, il aurait tenté d’entrer en contact avec deux officiers supérieurs, mais tous les deux avaient leurs téléphones fermés. Et comme lui Konaré n’était pas en mesure de prendre la tête du mouvement, c’est en désespoir de cause qu’il a fait appel à Sanogo. Mais entre les deux hommes les rapports ont vite viré au vinaigre, et la cassure est intervenue finalement. Ceci explique sans doute cela.