Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Le Prétoire N° 277 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Après Amadou Haya Sanogo : D’autres têtes vont tomber bientôt
Publié le lundi 2 decembre 2013  |  Le Prétoire


© aBamako.com par as
Audience et départ du président de la République Fédérale du Nigeria Goodluck Jonathan.
20/10/12. Bamako. Hotel Radisson. Le président du comité militaire de suivi et de reforme Capitaine Amadou Haya Sanogo.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Après l’arrestation du Général Amadou Haya Sanogo, la pression s’accentue sur certains responsables de l’ex Cnrdre impliqués dans les cas de tortures, d’enlèvement et d’assassinat. C’est la panique et la peur qui sont les sentiments les plus partagés chez les anciens collaborateurs ou dirigeants de la période transitoire. Aucun d’entre eux n’écarte maintenant la possibilité de rejoindre le général 4 étoiles en prison.

Pour refus d’obtempérer à la convocation du juge d’instruction et au mandat d’amener, une unité mixte de l’armée malienne a arrêté, très tôt le mercredi 27 novembre 2013, l’ex-homme fort de Kati, le Général Amadou Haya Sanogo. Dès sa première comparution, il a été inculpé, selon le communiqué du gouvernement, pour enlèvement et complicité d’enlèvement et placé sous mandat de dépôt le même jour. Cette mise en détention s’explique par le fait que sa comparution a posé problème d’abord. Pour s’assurer de la présentation de l’inculpé à tout moment de la procédure, il faut le garder en lieu sûr. En outre, le magistrat instructeur a voulu s’assurer que le Général Amadou Haya Sanogo, qui a encore beaucoup de sympathisants dans l’armée, ne s’adonne à certaines pratiques (tels que la subordination de témoins, la destruction des preuves entre autres) contraires à la manifestation de la vérité.
Parlant de complicité d’enlèvement, force est de constater que d’autres personnes sont dans le collimateur de la justice malienne qui soupçonne le général 4 étoile d’avoir eu des «co-conspirateurs» ayant des postes «aux plus hauts niveaux de l’administration».
L’effet d’une bombe

Si la justice malienne n’en dit pas plus sur l’identité de ces «co-conspirateurs», comment ne pas penser au Général Ibrahim Dahirou Dembélé, nommé à l’époque chef d’Etat-major de l’armée, ou encore du Général Yamoussa Camara qui, au moment des disparitions, était ministre de la défense. Selon de source sûre, il aurait approvisionné les mutins en carburant ce fameux 22 mars qui bouscula le pays dans la crise profonde. Sans oublier le colonel Diamou Kéita de la gendarmerie nationale qui, à travers une diffusion télévisée, a montré des armes qui auraient été prises avec les mercenaires. Très vite, le Cnrdre n’a plus parlé de mercenaires. Parmi les mercenaires arrêtés et dont l’image a été rendue publique sur les antennes de la télévision nationale, figurent bien sûr des éléments des bérets rouges. Ces derniers, de cette date jusqu’à nos jours, n’ont plus donné signe de vie. Certaines questions taraudent les esprits au sein de leur famille et de leur entourage : où sont-ils ?

Que sont-ils devenus ? Sont-ils encore en vie ? Et Sanogo, en sait-il quelque chose ? Seule l’instruction pourrait répondre à ces questionnements. Que dire aussi du cas du Général Sidy Traoré, anciens Directeur Général de la Sécurité d’Etat devenu tristement célèbre par ses manières peu orthodoxes.

Les collaborateurs de Sanogo, Diamou Kéita, Yamoussa Camara, Ibrahim Dahirou Dembélé, Général Sidy Touré, de même qu’Amadou Konaré et autres ont de quoi s’inquiéter. Depuis longtemps, la sérénité, la confiance et l’entente ne sont plus de mise dans le camp des putschistes. Et forcement les langues vont se délier. Ce qui ouvrira une brèche pour le juge d’instruction. Certainement qu’il y’aura des révélations qui pourraient avoir l’effet d’une bombe. Aussi, il y aura sans nul doute une vague d’arrestations cumulée pour non seulement la disparation de certaines personnes, mais aussi d’autres affaires. C’est ce point qui fait peur chez les anciens collaborateurs du Général Amadou Haya Sanogo.
Cette arrestation tombe donc assez mal pour Amadou Haya Sanogo, faisant ressortir de vieilles casseroles alors que le numéro un de l’armée n’a pas encore terminé de célébrer les honneurs de distinction à titre exceptionnel qui lui ont été rendus par les autorités maliennes.
Il est à craindre de nouvelles convocations ces jours-ci, car selon des sources judiciaires, le Procureur de la République aurait instruit les limiers de retrouver toute personnes ayant participé de près ou de loin dans l’affaire de disparation et de les présenter à son Parquet après enquête. Et notre source de nous apprendre que bientôt beaucoup de personnes tapies dans l’ombre iront rejoindre Amadou Haya Sanogo.

Au jour d’aujourd’hui, le général Amadou Haya Sanogo est inculpé pour enlèvement et complicité d’enlèvement de personnes. Mais force est de constater que dans les jours à venir, il pourrait être inculpé aussi de meurtre et d’assassinat si les corps des personnes enlevées sont retrouvés.

Cette arrestation du Général Sanogo doit être aussi l’occasion de faire la lumière sur d’autres affaires sombres de la période transitoire notamment l’Affaire de Dioncounda Traoré, l’affaire de la troisième licence de téléphonie mobile dont le rapport du vérificateur général soutient la thèse de délit de favoritisme et défaut de base légale. Il y a aussi l’affaire sur l’agression de Dioncounda Traoré dont certains auteurs ou commanditaires devront répondre.
Ibrahim M.GUEYE

 Commentaires