Selon des sources militaires locales, un kamikaze s’est fait exploser dans la nuit de samedi à dimanche près d’une position de l’armée française à Ménaka, ville située à environ 300 km à l’est de Gao, dans la partie nord du Mali. À part l’assaillant, l’attaque n’a fait aucune victime.
"Le kamikaze visait une position de l’armée française, dans la ville de Ménaka. Les troupes françaises ont détecté sa présence et dans la précipitation, l’homme a actionné sa ceinture (d’explosifs), se tuant mais sans faire d’autre victime", a déclaré, le 1e décembre, un haut responsable de l’armée malienne, joint au téléphone dans le nord du Mali.
Le kamikaze "s’est fait exploser à distance d’une position française à Ménaka. Nous ne comptons aucune [perte] dans nos rangs", a confirmé une source militaire française de Serval, qui a précisé que l’auteur de l’attentat-suicide avait été "détecté à l’avance". "Peut-être" que le kamikaze "avait d’autres complices" qui ont pu s’échapper, a ajouté la même source.
Au moins deux autres kamikazes, "complices" de celui qui a été tué et qui "apparemment" devaient prendre part à l’attaque contre les troupes françaises, ont pris la fuite, a ajouté la source militaire malienne.
La Minusma visée ?
L’information a été également confirmée par le service de communication de l’opération Serval, la force militaire française dans le nord du Mali, mais partiellement démentie dans la soirée par le ministère français de la Défense, selon qui l’attaque visait un bataillon nigérien de la force de l’ONU au Mali.
Selon le porte-parole de l’état-major français, Gilles Jaron, l’attaque "visait un bataillon nigérien de la Minusma" (Force de l’ONU au Mali) de quelque 500 à 700 hommes, "dans lequel figure uniquement un détachement de liaison et d’appui de 24 soldats français".
Deux habitants de Ménaka, à environ 300 km à l’est de Gao, ont affirmé avoir vu dimanche un hélicoptère de l’armée française qui volait dans le ciel de cette ville, par "mesure de sécurité". ... suite de l'article sur Jeune Afrique