Mercredi dernier, au stade du 26 mars, le deuxième convoi de retour volontaire des déplacés des régions du Nord a pris le départ en direction de leurs localités respectives dans le septentrion malien. Ce départ, organisé par le Ministère du travail et des Affaires sociales, concerne au total 2271 personnes dont 120 élèves. Ces déplacés, avant leur départ, ont signé des fiches attestant qu’ils n’ont pas été obligés de quitter Bamako.
Ils viennent essentiellement de Bamako (1058) de Koulikoro (57) de Ségou (157) et Mopti (999). Leurs destinations sont: Gao, Diré, Tombouctou, Tonka, Kabala, Goundam, Niafunké, Bambara Maoudé. D’autres départs seront organisés dans les jours à venir car les déplacés se comptent encore par milliers à Bamako et dans d’autres régions du sud du pays.
Kidal : le malaise est grandissant
Au sein de la population malienne, le sentiment de malaise quant à la gestion du dossier Kidal prend de l’ampleur. Après une marche anti-MNLA avec plus d’un millier de manifestants, le mercredi 27 novembre dernier, une autre du même genre a eu lieu le lendemain, menée par un collectif de mouvements et d’associations, dénommé « anti-MNLA ». Même si cette dernière n’a pas mobilisé autant de personnes que la précédente, il prouve suffisamment le ras-le-bol des maliens par rapport aux agissements des indépendantistes touaregs.
Aussi, selon nos sources, dans les prochains jours, des marches pour le recouvrement de l’intégrité territoriale de notre pays devraient se multiplier.
Longtemps enfermée dans un mutisme, la société civile malienne semble prendre conscience de la nécessité de mobilisation populaire pour une solution définitive à la crise dans les régions nord du Mali.
Le premier Ministre Ly empêché de se rendre à Kidal
Le Premier ministre a été contraint jeudi dernier d’annuler une visite à Kidal après une invasion de l’aéroport de la ville par des manifestants. Il s’agissait d’une centaine d’individus, principalement des jeunes et des femmes et de quelques cadres du MNLA.
Informé de la situation alors que son avion s’apprêtait à décoller de Gao, le chef du gouvernement a préféré retourner à Bamako.
Selon l’AFP, les troupes de la MINUSMA ont d’abord fait usage de gaz lacrymogènes face aux manifestants qui ont résisté. Ensuite, les troupes maliennes auraient tiré à balles réelles faisant quelques blessés dans le rang des manifestants. A noter que parmi la foule, certains étaient armés. Ce qui justifierait l’usage des armes par les soldats maliens.