Chassez le naturel, il revient au galop. Qui aurait crû, que l’ancienne famille présidentielle, après 23 ans de règne sans partage et tant d’humiliation subie au propre comme au figuré, aurait accepté de se mêler des affaires politiques du Mali, à fortiori tenter d’influencer le cours de l’histoire ?
C’est pourtant, ce qui s’est passé avec l’avènement du beau- fils à la Primature. La ministre en charge de la Culture et du Tourisme, Mme……, une proche amie de l’ex première dame, mère de madame l’honorable épouse du volumineux chef du gouvernement en instance de dissolution, devrait son poste en raison d’une accointance familiale ? Dans le partage du gâteau de la revanche, pardon des portefeuilles ministériels, le ‘’PM’’ doté des pleins pouvoirs n’a vraiment pas lésiné sur les moyens. Mme Diallo Fadima en guise de rappel était jusqu’à sa nomination au gouvernement, chargée des questions internationales au sein d’une société canadienne qui, face à une autre société française a enlevé le contrat de concession des Aéroports du Mali.
Les français au cours de cette attribution, sur fond d’accusation de corruption ont été écartés au profit de SNC Lanvelin, société employeuse de la nouvelle ministre de la Culture de l’Artisanat et du Tourisme, et intenté un procès. Le dossier au jour d’aujourd’hui, est pendant à la Cour Suprême.
Mon dieu, bon Dieu sur quel genre de résultat Cheick Modibo Diarra escomptait- il dans un pays diminué et fragilisé par la crise née du coup d’état du 21 mars ? Faire profiter à toute la famille et alliés, des délices d’un pouvoir socio- économiquement affaibli ? Mme n’est pas la seule ou le seul ministre à se lécher les dix doigts. D’autres proches à d’autres niveaux, ont eux aussi eu leur part et c’est toutes ces personnes qui ont perdu leur sommeil depuis l’annonce de dissolution du gouvernement d’avril et la très prochaine nomination d’une nouvelle équipe beaucoup plus inclusive.
