C’était à l’occasion d’un grand meeting organisé par l’Alliance, le mardi dernier, à la maison de la presse.
La rencontre a réuni les partis politiques membres de l’ADR et les parents du défunt.
Pour rappel, depuis le 17 janvier 2012, le peuple malien a du mal à lever la tête suite à l’occupation totale du septentrion de notre territoire. En effet, le 17 janvier, Ménaka tombe ; Aguelhok aussi, et voit ce 24 janvier une centaine de nos meilleurs soldats, égorgés ! 13 mars, Tessalit, le verrou des verrous que tous les régimes précédents ont considéré comme la mère de la défense de notre territoire, tombe à son tour dans les mains de l’ennemi avec près d’un millier de soldats, sans combattre! 30 mars Kidal, 31 mars Gao et le 1er avril, Tombouctou ont disparu de la carte du Mali. Depuis, les populations vivant dans ces zones sont soumises aux vols, viols, humiliations, pillages etc.….
Comme si ces actes ne suffisaient pas, le 25 juin 2012, Idrissa Oumarou, directeur d’école et élu municipal à Gao, a été lâchement assassiné, dans la force de l’âge pour ses idées politiques. Ce crime, révélant nettement la nature et les méthodes du Mnla et des hommes qui l’animent, a suscité l’indignation et la colère des jeunes de Gao qui, mains nues avaient osé affronter les bandits armés.
Loin des dunes de Gao, les camarades et les parents du défunt, ont aussi dénoncé l’assassinat de cet homme politique, désormais considéré comme martyr.
L’homme s’en est allé laissant derrière lui une veuve éplorée et des enfants, tous mineurs. Il s’agit en occurrence d’Aljawja (18 ans), Oumarou (14 ans) et Almoustapha (8ans). Pour ces enfants, l’Alliance a demandé le statut de pupilles de l’Etat.
Le cadet, Oumarou Maïga (14 ans) rêve aujourd’hui de rentrer au prytanée militaire de Kati comme l’avait souhaité son papa, il ya des années. Ainsi, les parents du jeune Oumarou Maïga en appelle aux bonnes volontés de bien vouloir aider le petit, afin que son rêve puisse devenir réalité un jour. Par ailleurs, les partis politiques amis de l’ADN ont sollicité des soutiens matériels, financiers et moraux pour la famille du défunt.
Mahamane Maïga du groupe Ganda Koi croit, qu’Idrissa Oumarou mérite la médaille de chevalier de l’ordre national du Mali à titre posthume.
« Nous resterons en colère jusqu’à ce que ton âme soit apaisée par le retour de la paix dans ta chère patrie » a conclu Younouss Hamey Dicko.