Cette information a été donnée par les responsables du Haut Conseil National de Lutte Contre le Sida(HCNLS) à Kidal lors de la conférence de presse animée par le secrétaire exécutif de cette institution, M. Malick Sène, en prélude au lancement du mois de la lutte contre le Sida au Mali.
Lors de cette conférence de presse les responsables du HCNLS ont d’abord dénoncé l’impact de la crise sur leurs activités au nord du Mali. Notamment, la désorganisation de l’offre des services de santé, la destruction partielle ou totale des centres de soins et des supports de prévention, le déplacement massif du personnel de santé qualifiés et des autres acteurs concernés. S’y ajoutent la destruction de 300 millions de médicaments par les groupes terroristes, l’accroissement de la vulnérabilité de la population, particulièrement les femmes et les enfants, ainsi que la pratique du viol, de la séquestration et des mariages forcés.
Pour les responsables du HCNLS à Kidal, après la libération du gouvernorat par les rebelles, plusieurs seaux remplis de préservatifs utilisés ont été retrouvés dans une pièce de ce bâtiment.
En plus de cette situation disent-ils, les demandes en préservatifs sont très grandes dans cette partie du Mali en proie à l’insécurité. Une zone où les rebelles touaregs occupaient les bâtiments administratifs et s’adonnaient à toutes sortes de pratiques : trafic de drogue, viol, trafic… On comprend alors pourquoi les irrédentistes du MNLA ont pris du temps pour dégager les lieux.