C’était lors de la cérémonie d’ouverture des travaux de la 4ème session ordinaire de la Cour d’Assises lundi dernier au siège de la Cour d’Appel sous la présidence de M. Moussa Sara Diallo Président de la Cour d’Appel en présence de plusieurs hautes personnalités dont le Bâtonnier de l’ordre des Avocats.
Dans son réquisitoire le Procureur Général a mis l’accent sur le problème foncier qui demeure la préoccupation majeure des maliens. La justice sera un instrument au service du peuple souverain pour traquer les spéculateurs fonciers qui ont transformé ce pays et notamment Bamako en une véritable poudrière. Aussi, de préciser que chaque fois que des faits sont dénoncés, qu’il y a des plaintes, la justice sévira avec lucidité, avec rigueur … «nous refusons l’instrumentalisation de la justice au service d’un clan ou d’une coterie» ajoute-t-il avec force.
Aussi le Procureur Général d’inviter les ministères en charge de ces secteurs de prendre leurs responsabilités : «Quand, en dehors de toute règle, un élu s’autorise des opérations d’urbanisation, en violation de la loi 02-016 du 03 Juin 2002 fixant les règles générales d’urbanisme ainsi que ses textes réglementaires, oui la justice peut agir, mais quid du délinquant qui, tel un citoyen extraordinaire continue à perpétrer ses méfaits… Ces immunités sans nom entravent l’action de la justice, car le système devient une sorte de phœnix qui renait de ses cendres. Mais, ce qui est sûr, les juristes traduisent en une belle formule « Dura lex, Sed lex (la loi est dure mais c’est loi) et le devoir d’ingratitude s’impose si on veut construire sa patrie dans le respect de la loi».
Rappelons qu’au cours de cette session, 80 dossiers seront examinés. Ils concernent 105 accusés dont 15 femmes.