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Le Soir de Bamako N° 3950 du 3/12/2013

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Crise des droits humains : Un collectif d’avocats mis en place pour défendre les victimes
Publié le mardi 3 decembre 2013  |  Le Soir de Bamako




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L’Association Malienne des Droits de l’Homme (Amdh) et la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (Fidh) ont constitué un pool (Collectif) d’avocats pour défendre les intérêts des victimes de la crise des droits de l’homme liée aux évènement tragiques que notre pays à connus. C’est ce que l’on a appris auprès des organisations des droits de l’homme le week-end écoulé.

L’annonce a été faite au cours d’une conférence sur la lutte contre l’impunité et la réconciliation nationale. C’était au siège de l’Amdh. La conférence était animée par Me Moctar Mariko et Me Clémence. Cette dernière est la coordinatrice du collectif d’avocats pour les victimes des évènements qui se sont produits au Mali. Cette conférence des militants des Droits de l’Homme était centré sur trois préoccupations essentielles, à savoir : l’instruction judiciaire ouverte contre les crimes commis ; l’affaire dite des bérets rouges disparus; et la mutinerie de Kati.

D’entrée de jeu de cette rencontre, Me Moctar Mariko de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (Amdh) s’est voulu très clair : « la décision du gouvernement levant les mandats d’arrêts à l’encontre de certains responsables des groupes armés ouvre la voie à l’impunité” .

Selon le militant des droits de l’homme, un compromis politique ne doit jamais prendre le pas sur la justice. Les deux conférenciers ont saisi l’occasion pour rappeler que la construction d’une paix durable et la réconciliation nationale passent nécessairement par une justice indépendante et équitable.

Dans l’affaire des bérets rouges disparus, la Fidh et l’Amdh saluent les efforts accomplis par le Gouvernement dans ce dossier à travers l’inculpation pour complicité et enlèvement de Sanogo et d’autres militaires. Cet acte aux yeux des conférenciers constitue un pas important sur le triomphe de la vérité et de la justice. Cette arrestation démontre que personne ne peut et ne doit être au dessus de la loi, a commenté Me Moctar Mariko, appuyé par Me Clemence de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (Fidh).

S’agissant de cette inculpation du Général Sanogo, les militants des droits de l’homme expliquent : « C’est une victoire pour les familles des victimes et la justice malienne dans une affaire hautement sensible. Elle est un signal fort pour la lutte contre l’impunité qui démontre que nul n’est au dessus de la loi », a déclaré Me Clémence.

Les deux organisations qui accompagnent les victimes et qui se sont constituées partie civile à leur côté dans la procédure judiciaire, aux dires de Me Mariko de l’Amdh, contribueront à ce que toute la lumière soit faite sur le sort réservé aux disparus.

Les conférenciers invitent par la même occasion les autorités à élucider les disparitions et les assassinats liés à la mutinerie du 30 septembre, à Kati. Si les organisations des Droits de l’homme saluent les efforts du Gouvernement allant dans le sens d’une réconciliation, elles déplorent cependant la timide implication de la société civile dans les assises sur le Nord et les états généraux sur la décentralisation. L’Amdh et ses partenaires internationaux constatent avec satisfaction que les élections législatives se déroulent dans le calme et la sérénité.

Concernant la situation à Kidal, les militants des Droits de l’homme affirment que la gestion de ce dossier les laisse perplexes. Aujourd’hui, l’absence de l’autorité à Kidal y fait régner un climat d’insécurité permanent, a déclaré un des conférenciers.

Laya DIARRA

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