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Histoire de femmes : La magie noire ou l’arme de guerre des femmes
Publié le mercredi 11 juillet 2012   |  L'Indicateur Renouveau




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La magie noire est une sorcellerie très puissante surtout, ici, en Afrique. Le Mali ne fait pas exception à cette règle, au contraire, il est réputé pour ses croyances et connaissances occultes. Aujourd’hui, ces pratiques, mystérieuses et réservées à un certain nombre d’initiés, inquiètent car elles font référence à l’utilisation de la force et des énergies démoniaques que les femmes utilisent à des fins pas très catholiques. Sur le sujet, le témoignage exclusif d’un vieux féticheur.

La magie est mystérieuse et la magie noire est celle sur laquelle il existe le plus d’interrogations, nous déclare ce féticheur qui souhaite garder l’anonymat. Il poursuit :’’ en effet, il est nécessaire d’être très aguerri pour utiliser les fétiches que j’ai ici, en ma possession. Car, ils ont parfois des emprises néfastes sur les personnes qui sont présentes lors de sa pratique ou visées par le rituel de cette magie noire. Auparavant, ici au Mali, cette pratique n’était réservée qu’aux initiés et de surcroit des vielles personnes qui se trouvaient en phase de la sagesse.’’

‘’Au temps de mes ancêtres, comme me l’a conté mes parents et arrière-parents, la magie noire demeurait une pratique très respectée car elle était vue comme patrimoine séculaire. Contrairement à son nom, la magie noire n’était point utilisée à des fins malveillantes. On la pratiquait pour avoir un bon hivernage, pour guérir certaines maladies de nature inconnue ou mystérieuse, pour préparer les jeunes hommes à la guerre, pour changer ou contourner le destin d’une personne, pour avoir la gloire etc.’’, nous confie-t- il.

Pour ce qui était du prix, pour avoir les faveurs des féticheurs ancestraux, notre interlocuteur nous informe en ces termes :’’ Jadis, tous les membres d’une même société étaient considérés comme une seule et grande famille. Ainsi, mes ancêtres ne pratiquaient pas leur don de devin-guérisseur pour se remplir les poches. Ils le faisaient la plupart du temps pour rendre service à des connaissances ou à toute autre personne de bonne foi. Et les rares fois où ils le faisaient pour une contrepartie, c’était après un bon résultat de leur travail. Ce présent ne dépassait en aucun cas quelques noix de colas, un coq, un peu de céréales, de la bière de mil ou encore des cauris.’’

De nos jours, les gens ont vite fait de confondre magie noire et ‘‘malfaisance ’’, par le mauvais comportement de certain nombre de féticheurs qui contribuent à la destruction des familles et de la société, ajoute t-il.

’’La plupart de mes clients sont des femmes. Et la plupart de ces femmes viennent pour que je les aide soit à envouter une autre femme concurrente, ou encore pour obtenir le divorce de la coépouse ou l’éliminer. D’autre pour monopoliser l’affection du conjoint. A la limite comme un mouton qui suit son maitre. Et pour cela elles sont prêtes à tous les sacrifices et n’hésitent pas à mettre le paquet. Dans de tels cas, je leur dis tout simplement que je ne pratique pas mon don à de telles fins. Les rares hommes qui viennent me consulter, ont des objectifs bien préétablis, tel que avoir un bon emploi, résoudre un gros problème, avoir la gloire… ils ne viennent presque jamais pour envouter leur prochain.’’

Notre interlocuteur lance un appel à la fois aux féticheurs et à leurs clients : ‘’Soyez plus raisonnables quant à la pratique de ce don qui est la magie noire, pour qu’enfin disparaisse cette image négative et néfaste du fétichisme. Au lieu d’envouter son prochain pour qu’il ne puisse pas réussir, il serait plus sage et judicieux de prier les fétiches pour réussir soi-même.’’

Kadidiatou Djiré

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