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Rapport Agenda pour les Droits Humains d’Amnesty International : que de révélations sur les violations des droits humains au Mali!
Publié le mardi 3 decembre 2013  |  Notre Printemps




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A l’occasion du lancement de son rapport ‘‘Agenda pour les droits humains’’, le samedi dernier, à la Maison de la Presse de Bamako, Amnesty International a fait des révélations préoccupantes sur les cas de violations des droits humains au Mali. C’était à la faveur d’une conférence de presse, animée par son Secrétaire Général, Salil Shetty, qui avait à ses côtés le Directeur Exécutif national d’AI Mali, Saloum D. Traoré, les deux chercheurs qui ont effectué les enquêtes au Mali, Gaettan Mootoo et Salvatore Sagues. A cette occasion, on note également la présence de plusieurs autres cadres nationaux et internationaux dudit mouvement. Aussi, le présent rapport a fait des recommandations à l’endroit des autorités maliennes.

L’objectif de cette conférence de presse était de faire le point de la situation de droit de l’homme au Mali. Elle s’inscrivait dans le cadre d’une mission qu’une délégation d’Amnesty International menée par son Secrétaire Général, a effectué dans notre pays.

Après avoir cité différents cas portant sur les violations des droits des enfants, Salil Shetty a rappelé que les autorités maliennes ont rassuré son mouvement qu’elles n’avaient aucun enfant soldat en détention; mais, qu’il est évident que cela n’est pas vrai, a-t-il déclaré. Le Secrétaire Général d’Amnesty International a signalé que le Gouvernement malien a signé en juillet 2013, avec l’ONU, un protocole visant à la libération, au transfert et à la protection des enfants associés à des groupes armés et qu’il doit respecter ses engagements.

Le rapport Agenda pour les droits humains a recommandé que des enquêtes approfondies soient menées sur les graves atteintes aux droits humains commises au cours des deux dernières années dans notre pays. Et, cela, au niveau de toutes les parties impliquées dans le conflit. Selon les émissaires d’Amnesty International, depuis le début de la crise, le mouvement international a rassemblé des informations sur 14 homicides illégaux perpétrés par des groupes armés dans le nord du pays, et sur d’autres atteintes terrifiantes aux droits humains. Selon les résultats de leurs enquêtes, dira M. Shetty, un couple a été lapidé à mort en juillet 2012 pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage et, en septembre 2012, six personnes ont subi l’amputation de leurs mains droites et pieds droits devant une foule, à Gao.

Le rapport a fait aussi état de l’exécution extrajudiciaire dont auraient été victimes au moins 40 civils accusés d’être proches des groupes armés. Salil Shetty a indiqué que sa Délégation a rencontré les familles de plus de 20 soldats qui ont disparu après avoir été enlevés du camp militaire de Kati en Mai 2012. Ils étaient soupçonnés d’avoir fomenté un contre coup d’Etat contre le Général Amadou Haya Sanogo, qui avait dirigé le coup d’Etat de mars 2012. Les familles des victimes se réjouissaient de la détention du Général Sanogo, qui a été arrêté et inculpé de meurtres, assassinats et séquestration mercredi 27 novembre 2013, dira-t-il.
Ainsi, l’Amnesty International a pris connaissance avec satisfaction des efforts déployés par le Gouvernement pour rétablir la justice et l’Etat de droit, a déclaré Salil Shetty. Le mouvement a prié les autorités maliennes de veiller en permanence à ce que des enquêtes approfondies et transparentes soient menées sur toutes les allégations faisant état d’atteintes aux droits humains, conformément aux dispositions du droit international.

Amnesty International a aussi recueilli des informations sur des cas de viol et autres sévices sexuels infligés à des femmes et des jeunes filles par des membres de groupes armés, dont le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA). C’est ainsi que Amnesty International a demandé l’ouverture d’une enquête sur les allégations de violences sexuelles, la poursuite en justice des auteurs présumés de ces faits graves et la mise en place de programme d’aide afin que les victimes bénéficient d’une assistance médicale et psychologique.

Le principal conférencier a laissé entendre que le présent rapport note que la population malienne est profondément traumatisée par les événements de ces deux dernières années. Pour cela, il recommande de veiller à ce que l’ensemble des responsables présumés de violations des droits humains soient déférés à la justice et cela est indispensable à la construction d’une paix durable au Mali. C’est la seule manière d’aider le pays à tourner cette page douloureuse de son histoire et la réconciliation est presque impossible sans la vérité et la justice, a souligné M. Shetty.

Autres recommandations à l’endroit des autorités maliennes sont le respect strict de leurs engagements pour la défense des droits de l’homme, la révélation de l’ensemble des lieux de détentions et de faire la lumière sur les cas de tortures, de séquestrations et d’assassinats. Le Secrétaire Général d’Amnesty International dira que l’arrestation de Sanogo est aujourd’hui très significative. Celle-ci donne un grand espoir aux parents des victimes.

Il a, enfin, déploré que sa Délégation n’ait pu rencontrer aucun ministre durant sa mission malgré son insistance.
L’orateur a rappelé que la CPI a annoncé qu’elle ouvrira une enquête sur les crimes de guerre commis au cours de la dernière année du conflit. Son mouvement accueille cette décision avec satisfaction mais exhorte le procureur à s’intéresser à l’ensemble des allégations des crimes dans le pays, notamment aux violations imputées aux forces maliennes de sécurité.
B.D

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