Le Projet d’appui au renforcement de la décentralisation et de la déconcentration de l’éducation et de la santé a participé à la réponse à la situation de crise politico sécuritaire de 2012
La salle de conférence de l’Académie d’enseignement de Mopti a abrité le 26 novembre les travaux de l’atelier bilan et de capitalisation du Projet d’appui au renforcement de la décentralisation et de la déconcentration de l’éducation et de la santé (PARDDES) dans la région de Mopti. La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du conseil régional de Mopti, Mme Fatou Dembélé. Elle avec à ses côtés le directeur de l’académie, Modibo Touré, le coordinateur régional du projet à Mopti, Ilias A. Konfé, les représentants des ONG partenaires du projet, des services techniques impliqués et des collectivités de la région. On notait aussi la présence de représentants de Care International, Boubacar Diarra, et d’Aide et Action International, Ibrahim Maïga.
La rencontre visait, entre autres, à analyser les réalisations du programme, dégager les forces, les faiblesses et les leçons pertinentes liées à son mécanisme de financement.
Le PARDDES exécuté grâce à l’appui financier de l’ambassade des Pays-Bas sur la période s’étendant de septembre 2012 à novembre 2013, est initié et développé par un consortium d’Ong internationales dénommé Consortium éducation santé (CES). Celui-ci est composé de Care international, Handicap International et Aide et Action International, Ong coordinatrice en 5è Région. Le consortium entend répondre aux besoins sociaux de base des populations des régions de Mopti et Sikasso. Doté d’un financement de plus d’un milliard Fcfa dans la région de Mopti, le programme porté au plan opérationnel par quatre Ong opératrices (ASG, Eveil, Amprode-Sahel et Enda-Mali) a contribué à répondre avec pertinence à la crise politico sécuritaire que notre pays a connue en 2012. Il a ainsi permis d’améliorer les offres de service, l’exécution efficace des plans opérationnels des collectivités et des services techniques dans les domaines de l’éducation, la santé et la gouvernance locale à travers la revue et l’adaptation des PDSEC (Programmes de développement économique, social et culturel) et l’accroissement des capacités et de la performance technique et budgétaire des entités bénéficiaires.
Au cours de cette évaluation finale du projet, les participants venus des 8 cercles et des services techniques de la région ont disséqué le bilan des activités exécutées et des PO financés dans les trois composantes, identifié les forces et faiblesses du programme, formulé des recommandations pour les expériences et applications futures et partagé avec les acteurs les conclusions de l’évaluation finale du projet. Les présentations faites par les points focaux, la direction régionale de la santé, l’Académie d’enseignement, le conseil régional et l’équipe de coordination du projet conduite par Ilias A. Konfé, attestent que le niveau de mise en œuvre technique et financière et des réalisations est jugé très satisfaisant dans l’ensemble.
Dans la composante A, relative à l’appui à la réalisation du PISE III, les actions et activités prioritaires planifiées et menées dans les domaines du renforcement des capacités des structures (dotation en mobilier, équipements, manuels et matériel pédagogique des académies, des CAP et des écoles, formation continue et recyclage des maîtres, soutien à l’approvisionnement en vivres des cantines scolaires) affichent un taux de réalisation de 97%. Ce taux s’élève à 88% dans la composante II qui a appuyé durant la période, la réalisation du plan opérationnel du PRODESS avec la dotation des CSREF en équipements, réactifs, produits consommables et d’entretien, formation des agents sur divers modules, appui au programme élargi de vaccination et équipement des centres de santé. Le troisième volet est axé sur le renforcement de la gouvernance locale portant sur la fourniture d’un soutien technique et financier aux structures internes de gestion de l’éducation pour l’élaboration et la mise en place de plans de développement, l’organisation de formations des conseils communaux sur la citoyenneté et les comités de gestion scolaire sur la gestion participative de l’école. Ce volet enregistre un taux de réalisation de 88%.
La synergie d’actions et la collaboration entre les acteurs locaux autour des questions prioritaires du développement sont aussi citées par l’ensemble des intervenants comme motif de satisfecit à l’actif du projet.
Le vice-président du conseil de cercle, Mamadou Amadou Diallo, a joint sa voix à celle de Ibrahim Mahamadine Maïga, le représentant de la Coalition des organisations de la société civile pour l’éducation pour tous qui présidait les travaux, pour saluer l’initiative et la qualité de sa mise en œuvre.
Le secrétaire général du conseil régional a remercié l’ambassade des Pays Bas, le consortium d’Ongs internationales initiatrices et les ONG opératrices à travers la coordination régionale du PARDDES-Mopti pour l’apport inestimable du projet en lien avec la qualité et la transparence dans son exécution et l’atténuation des effets de la crise sur les populations de la région.
A l’issue des échanges, l’atelier a souhaité, entre autres, la pérennisation de l’approche compte tenu des résultats tangibles du programme, de sa pertinence, des changements amorcés, des attentes et de l’appréciation des bénéficiaires ; l’élaboration d’une stratégie de communication et le suivi du réinvestissement.
